Ebulition prochaine du front social :Les partants volontaires veulent taper du poing sur la table 

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Face à la situation sans précédent de leurs conditions de vie, les partants volontaires entendent organiser une marche, le 28 Février prochain, pour faire aboutir leurs revendications.

Les partants volontaires ont qualifié de «génocide organisé» le programme de départ à la retraite anticipée» mis en œuvre par les autorités de la deuxième République. Exacerbés par la détérioration du climat des négociations, ils entendent maintenant passer à la vitesse supérieure. Une marche sera organisée, le 28 Février prochain à Bamako, pour mettre le gouvernement au pied du mur. Une action de nature à compliquer le travail de l’équipe de Modibo Sidibé qui, depuis quelques mois, parvient à gérer en sourdine les grognes relatives à la cherté de la vie.
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rnLes revendications des partants volontaires s’articulent autour du payement de prime d’incitation et leur réinsertion dans les circuits économiques. Ces points sont contenus dans les clauses du protocole d’accord signé entre eux et le gouvernement, au moment de leur départ à la retraite anticipée. «Aujourd’hui, force est de constater que ces personnes âgées sont restées dans l’oubli total des plus hautes autorités du Mali», fait savoir Mountaga Dembélé président de la commission de négociation des partants volontaires.
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rnÀ l’entendre, on a dépassé le seuil du tolérable. Leurs revendications datent de plus de 3 ans et jusqu’à présent, ils ne voient aucune issue. «Il est temps de sortir de cette léthargie pour se faire entendre par d’autres actions», a martelé M. Dembélé. «On nous tient pour responsables de ce que nous vivons, aujourd’hui, alors que nous avons négocié ce départ au plus haut niveau. En désespoir de cause, nous avons touché le président de la République qui avait  promis de régler cette situation de façon définitive. Mais, aujourd’hui le constat est amer», a ajouté le président de la commission de négociation des partants volontaires. «Nous avons décidé de réagir. C’est une machine en branle que personne ne pourra arrêter», a conclu M. Dembélé.
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rnCes fonctionnaires déflatés qui sont au nombre de 5.023 dont 785 porteurs d’uniforme et 2 600 conventionnaires ne demandent que la régularisation de leur situation. Ce nombre porté à 8 200 agents par le gouvernement d’alors, fut approuvé par la Banque mondiale qui a mis 310 milliards de Cfa à leur disposition. Cette faramineuse somme aurait passée entre les dents des prédateurs de la République qui l’aurait utilisée à d’autres fins. «Une telle situation est inadmissible», a martelé Mountaga Dembélé.
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rnLe jeu de Ping-pong fini entre les deux parties
rnToutes les tentatives de négocier avec les autorités consistant mettre à contribution les leaders religieux, la première Dame et toutes les bonnes volontés ont échoué. «Les deux milliards 500 millions donnés au gouvernement à titre d’assistance aux partants volontaires auraient été détournés par des gens sans vergogne», déplore M. Dembélé.
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rnLe programme de retraite anticipée a vu le jour dans les années 1987, sous la deuxième République dont la vague concernait 666 agents de la fonction publique. Il fait suite au retard de paiement de salaires de 3 à 4 mois qu’accusait le gouvernement du général président Moussa Traoré. Ce programme fut un échec sur tous les plans. On est tenté de dire que nous vivons dans un Etat inqualifiable. Parce que seule une infime partie de la population vit dans l’opulence, alors que l’écrasante majorité est dans une précarité indescriptible.
rnHassane Kanambaye

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