Eau potable : Le CICR aide la Somagep

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Ségou, surnommée la cité des Balanzan, est située au centre du Mali, à quelques kilomètres de la capitale, Bamako. Avec plus de 35 000 déplacés internes recensés en décembre 2023 selon la Direction nationale du Développement Social, la 4e région administrative du Mali est devenue un refuge et un lieu de transit pour de nombreuses familles fuyant le conflit. Ceci intensifie la pression sur les services sociaux de base telle que tels que l’accès à l’eau et l’assainissement. Pour améliorer la fourniture d’eau potable aux populations vulnérables, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) appui la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (Somagep).

« Le besoin en eau est estimé à 15 000 m³/jour alors que notre capacité journalière de production varie entre 9 500 et 10 000 m³ » explique Kalifa Cissé, le Directeur Régional de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (Somagep).

Tiémoko Ouattara, le coordinateur du programme Eau et Habitat du CICR, estime en moyenne à 40, voire 50 litres, la quantité minimale d’eau salubre nécessaire par jour et par personne pour satisfaire les besoins essentiels.

« Les populations déplacées continuent d’affluer à Ségou. Avec la période de grande chaleur, le besoin en eau va croissant. Si aucune disposition n’est prise, la ville sera à nouveau confrontée à une pénurie d’eau. » Déclare Samou Dakono, Ingénieur en hydraulique, CICR.

Pour pallier ce problème, la Somagep a réalisé trois forages dont les débits cumulés font 73 m³/heure, soit 73’000 libres/h. Afin d’appuyer ces efforts, le CICR, en tant que partenaire stratégique de la Somagep, a contribué au renforcement de la capacité de traitement de la station de Ségou à travers une donation d’équipements de traitement (pompes doseuses, agitateurs, bacs de dosage) ainsi que des appareils de mesures et autres outils de maintenance.

« Ces équipements nous aideront à renforcer la production et surtout d’assurer sur le long terme le traitement tout en réduisant les consommations de réactifs. Ainsi, le soutien du CICR contribuera à garantir la qualité de l’eau dans un environnement marqué par l’arrivée continue de personnes déplacées » se réjouit Kalifa.

La collaboration Somagep –CICR ne date pas d’aujourd’hui. Kalifa se souvient de tout le soutien apporté aux directions régionales de Gao, de Kidal, de Mopti et de Tombouctou depuis l’éclatement du conflit en 2012. « Des années durant, le CICR a assuré la fourniture en carburant, en pièces de rechanges et en équipements, afin de faciliter la production et la fourniture de l’eau aux populations des zones affectées par le conflit. Il a également effectué la maintenance des réseaux de refoulement et de distribution d’eau. De plus, le CICR a réhabilité les lignes électriques et le château d’eau pour la Somagep à Bandiagara (Centre du pays) entre 2019 et 2020 ».

Au cours de ces trois dernières années, le CICR intervient de plus en plus en milieu urbain et semi-urbain, en collaboration avec la Somagep et la Somapep.

En partenariat avec les Directions régionales de l’Hydraulique, la Somagep et la Somapep, le CICR soutient, réhabilite et/ou construit des systèmes d’approvisionnement en eau potable dans les localités les plus affectées par le conflit. Cela inclut des puits, forages (équipés de pompes manuelles ou de groupes électropompes), mais aussi des infrastructures plus complexes composées de réseaux, de réservoirs, de bornes fontaines, d’abreuvoirs et de champs photovoltaïques. En 2023, près de 68 ouvrages ont ainsi été réalisés à travers le pays au bénéfice de 201’800 personnes.

« Le CICR est un partenaire stratégique et sincère car nous travaillons en parfaite harmonie dans la considération et le respect mutuel. Dans l’élaboration de tous les projets du programme Eau et Habitat du CICR, les observations de la Somapep sont toujours prises en compte, de même que les marques d’équipements exigées », affirme Kalifa.

Pour le CICR, ces appuis contribuent à réduire les risques de pénurie d’eau et aussi les risques de développement de maladies d’origines hydriques provoquées par la consommation d’une eau impure. Le programme Eau du CICR participe également à renforcer la résilience des populations tout en réduisant les risques d’exposition des femmes et de filles qui peuvent être amenées à parcourir de longues distances à la recherche d’eau.

 

Aminata Cissé

Chargée des Relations Publique

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1 commentaire

  1. Les excités de ce site ont du manquer des informations …. ou alors la propagande de la junte est rentrée dans leur tête.
    Le CICR au chevet du Mali ?
    Des déplacés ? fuyant l’insécurité ? Au nombre de 35 000 rien que dans cette région ?
    Sans parler des 3 bols de céréales donnés par sa seigneurie Putin
    Ce qui veut dire que la “souveraineté” est une notion à géomètrie variable et qu’en réalité 3/4 du pays est encore soumis à l’insécurité (alimentaire, sécuritaire, absence des services de l’État, etc…)

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