La souffrance de la population de la Commune rurale de Sangarébougou vient d’être allégée à travers l’inauguration samedi 14 avril d’adductions d’eau dans le cadre du programme d’urgence social pour la fourniture d’eau potable et de l’énergie. La cérémonie était placée sous la présidence de Malick Alhousseyni Maiga, ministre de l’Energie et de l’Eau.
La saison sèche se caractérise par une raréfaction de la ressource en eau. La corvée d’eau apparait surtout comme une fâcheuse contrainte pour les femmes et les enfants avec comme corolaire la cessation des activités génératrices de revenue pour les femmes, la faible fréquentation scolaire pour les enfants pour ne citer que ceux-ci.
Pour pallier cette difficulté, le programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’eau potable a vu le jour. Il s’agit de fournir de l’eau à des populations à faible revenu par la multiplication des aménagements et des points d’eau notamment en milieu urbain et semi-urbain où la population paye l’eau quatre à cinq fois plus cher qu’un abonné ordinaire. Le chef de village et le maire ont tour à tour exprimé leur satisfaction car, selon eux, cette adduction leur permettra de vaquer normalement à leurs travaux quotidiens.
La représentante des bénéficiaires a affirmé qu’elles attendaient l’eau jusqu’à 1 h du matin. “Des foyers ont été basculés à cause de cette attente de l’eau pendant des heures tardives. Avec cette réalisation, les femmes de Sangarébougou payeront moins cher qu’auparavant”. Elle a ajouté que bon usage sera fait des installations.
Selon le ministre, l’opération système d’hydraulique villageoise amélioré (SHVA) vise entre autres à créer une source d’eau pérenne de proximité pour la population, suppléer progressivement les opérations citerne, constituer à terme une source d’eau supplémentaire pour la Somagep dans la perspective de l’extension du réseau aux zones bénéficiaires.
La Commune rurale de Sangarébougou et environs a bénéficié de cinq SHVA. Il s’agit de Sangarébougou-Marseille I, II et III, Sangarébougou Allakoloni et Sangarébougou. Les installations sur chaque site sont composées d’un forage de production de débit supérieur ou égal à 5 m3/h, un château d’eau métallique d’une capacité de 10 m3 sur une hauteur de 7 m sous cuve, un réseau de distribution d’une longueur de 300 mètres linéaires, trois bornes fontaines munies de robinets puisage, une source d’énergie solaire, un local pour le gardien.
Ces réalisations ont coûté 155 532 350 F CFA entièrement financé par le gouvernement du Mali.
Bissidi Simpara