Si pour bon nombre d’entre nous, l’accès à l’eau potable va de soi, il n’en est pas de même pour plus de 2 milliards de personnes à travers le monde dont plus de 50 % de la population malienne qui n’ont pas accès à un assainissement de base. Tel est le cri de cœur de Water Aid qui œuvre pour un accès universel à l’eau potable et à des solutions d’assainissement efficaces.
Pour l’ONG Water Aid qui s’est dédiée exclusivement à la mise en place de projets d’alimentation en eau potable, d’assainissement et d’éducation sanitaire destinés aux populations les plus défavorisées à travers le monde, de nombreuses femmes et enfants parcourent chaque jour des kilomètres pour s’approvisionner en eau. Issue pour la plupart de sources polluées, cette eau est souvent impropre à la consommation.
Dans son bilan sectoriel de l’eau et l’assainissement, Water Aid fait savoir qu’au Mali 80 % du financement du secteur reste à la charge des bailleurs de fonds alors que 50 % à peine de la population ont accès à l’eau potable.
Selon Water Aid, l’objectif 2015, qui vise à réduire de moitié la proportion de personnes vivant sans eau et sans système sanitaire, est irréalisable sans la participation des décideurs à tous les niveaux.
Quant à l’assainissement, malgré la création de la direction nationale de l’assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances, force est de constater que l’insalubrité reste un problème réel dans notre pays. Les différentes politiques mises en œuvre ne parviennent pas à fournir correctement des services comme la collecte des déchets dans les quartiers, la vidange des fosses et des latrines (pas même des installations publiques), le nettoyage des fossés (sauf si, les bailleurs internationaux financent des interventions ponctuelles), la construction et la gestion d’un système de traitement des effluents.
L’amélioration des performances du secteur de l’eau est plus que jamais nécessaire pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment en matière d’assainissement.
Au Mali, la question de l’égalité de l’accès est au cœur de cette problématique. Les riches comme les pauvres doivent avoir accès aux services et les ressources doivent être distribuées pour faire en sorte que toutes les régions bénéficient du même niveau de prestations.
Idrissa Sako
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