Du sucre pour la belle-famille : La pratique à l’origine de certains problèmes dans les ménages

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La pratique s’est bien incrustée dans nos mœurs. A chaque mois de ramadan, le mari envoie du sucre à sa belle-famille, appelé en Bambara « buran soukaro », le « sucre de la belle-famille ». La quantité reste à l’initiative du donateur. Le geste n’est pas une obligation mais il permet de cimenter la société et apprendre à la jeune génération l’amour du prochain, mais surtout les valeurs de solidarité, de partage et d’entraide. Celles-ci constituent le fondement même de notre société.

Mais certaines familles et certaines femmes le prennent comme une obligation. Du coup, cela provoque des querelles entre les époux à propos du respect de la tradition. Pendant le mois de ramadan, il y a des femmes qui font des histoires à leurs maris au motif que ce dernier n’a pas amené du sucre dans leur famille même si ce dernier n’a pas de moyens.

Moussa Diarra, un enseignant d’école coranique à Boulkassoumbougou explique que la pratique n’est inscrite dans aucun ouvrage musulman, notamment le Coran. Et ce n’est pas une obligation, car les gens le font par respect et par solidarité envers leurs belles-familles. Selon lui, c’est une ancienne tradition de chez nous et s’il ya querelle autour de ce bienfait,  cela perd alors tout son  sens réel. C’est pourquoi, il conseille aux belles-familles qui n’en reçoivent de ne pas en faire tout un plat.

Fatoumata Fofana

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