Nostalgie, est-il totalement derrière nous le temps ou les divergences d’opinions politiques s’extériorisaient aisément et sans tourments ? Visiblement, les récents évènements ne bottent pas en touche cette interrogation dont la réponse suscite depuis quelque temps beaucoup de véhéments tiraillements.
En effet, l’humiliant saccage de la Maison de la presse, lundi 20 février 2023, à l’occasion du lancement de la plateforme « Appel du 20 février pour sauver le Mali » et l’annulation des passeports diplomatiques de plusieurs personnalités survenue le mercredi 22 février, prouvent à suffisance que l’heure est aujourd’hui aux menaces dissuasives avant peut être les coups de fouets dont n’échapperont certainement pas les plus réfractaires aux projets de l’actuel pouvoir sous les yeux interloqués de ceux qui voulaient aux premières heures de la chute du régime IBK d’un Mali où règne la « pensée unique ».
Si après cette scandaleuse et honteuse profanation du sanctuaire de la liberté d’expression malienne les condamnations notables neigeaient, il n’en demeure pas moins que l’annulation des passeports diplomatiques par l’Etat des mêmes figures de proue de la plateforme « Appel du 20 février pour sauver le Mali » laisse perplexe à bien d’égards quant à un retour d’une liberté d’opinion et d’expression qui est le cheval de bataille adulée pour toute opposition.
Somme toute, même si les rumeurs de machination mensongère vont bon train depuis cette profanation de la Maison de la presse, il est plus qu’évident de reconnaitre cette aberration de grande intolérance qui ne laisse aucune parelle d’existence à la minorité qui risque de s’accroitre avec un tel isolement nocif aux valeureux acquis démocratiques chèrement obtenus en 1991.
Seydou Diakité
Source : Le Déclic