La 12è session du Parlement des enfants, fin 2013, a permis la relecture et l’adoption d’un nouveau règlement intérieur mais aussi le renouvèlement des instances dirigeantes de l’institution. Le nouveau bureau, conformément à la durée de son mandat, a élaboré un plan d’action de 2 ans sur les questions prioritaires qui empêchent aux enfants de jouir de la plénitude de leurs droits. Il s’agit, entre autres, de l’accès à une éducation de qualité et de l’appropriation des conventions qui protègent les enfants. A cela s’ajoutent la protection contre les différentes formes de vulnérabilité (traite, migration précoce et mobilité non encadrée, insécurité routière, mendicité, mariage précoce, excision, situation de handicap).
Afin de mener à bien ses actions de plaidoyer et d’interpellation des pouvoirs publics, le nouveau bureau, renouvelé à 95%, a besoin d’un renforcement de capacités sur les techniques de plaidoyer, les outils de planification des interventions et les différentes thématiques en lien avec la protection des enfants.
La session du week-end s’est donc employée à préparer les enfants parlementaires à l’accomplissement de leurs missions. En plus de modules sur les droits de l’enfant, ils ont appris des techniques de plaidoyer. La rencontre a servi de cadre pour revisiter le plan d’action et lui donner une meilleure orientation.
Plusieurs communications ont été faites lors de cette rencontre notamment sur la participation des enfants. Cet exposé leur a permis de mieux connaître leurs obligations ainsi que la limite de leurs droits. Ainsi, la participation des enfants consiste à les encourager à exprimer leurs idées et avis sur les questions qui les concernent et à leur donner les moyens de le faire.
Il s’agit là tout simplement de laisser les enfants dire ce qu’ils pensent et de tenir compte de leurs points de vue au moment de prendre les décisions les concernant. Ce qui ne signifie pas que l’on doive dire oui à tout ce que dit l’enfant mais on doit accorder de l’importance à son opinion.
Pour Ismaël Maïga de l’Unicef, la rencontre permettra de déterminer les actions des enfants parlementaires après la triste parenthèse de la crise qui n’a pas été sans conséquence pour l’institution. Au sortir de la session, les participants devraient s’être dotés d’un plan d’action solide afin d’accomplir leur mission d’information, de sensibilisation et de plaidoyer des parents, de la société civile et de tout ceux qui peuvent contribuer à l’expression d’une véritable solidarité nationale et internationale pour l’amélioration du bien-être physique mental, social et économique des enfants. Les parlementaires pourront également assister les pouvoirs publics dans la mise en œuvre du plan d’action national pour la survie, le développement et la protection de l’enfant.
Le directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille a salué la tenue d’une rencontre qui permettra de mettre à niveau les enfants parlementaires. Ces porte-flambeaux des droits de l’enfant dans notre pays, constate-t-il, avaient également besoin de ce renforcement de capacités pour la simple raison que le niveau des membres du parlement a baissé par rapport aux bureaux antérieurs. Ces lacunes devaient être comblées car ces enfants seront la voix de tous les enfants maliens lors des grands sommets et rencontres les concernant
M. A. TRAORE