Violations des droits de l’homme au Mali : La CNDH plaide en faveur des droits des victimes

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La Commission Nationale des droits de l’homme (CNDH-Mali) a tenu, le 3 décembre 2014 à l’université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, sa troisième édition de la semaine des droits de l’homme.

Dans son discours, la présidente de la Commission Nationale des droits de l’homme au Mali, Me Kadidia Sangaré Coulibaly a tout d’abord rappelé l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 que le Mali, de concert avec la communauté internationale, célèbre l’anniversaire. Selon la présidente de la CNDH, notre pays vit un moment important de son histoire. Elle a appelé chaque citoyen Malien à avoir une pensée envers les victimes de la crise du nord. De  son avis, Il est temps que les victimes recouvrent leurs droits. Placé sous le signe de la paix et la sécurité, cette semaine sera consacrée à promouvoir les droits de l’homme au Mali par des activités : des visites seront effectuées dans les lieux de privations de liberté (police, gendarmerie, prison), organisation de symposium, participation de la CNDH à l’EID. La représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert, Me Katja Müller, partenaire financier de la CNDH, dira  à son tour que son organisation estime que la personne humaine est inviolable et toute personne humaine a droit à la vie. Pour le président de l’AMDH   beaucoup de défis restent à relever. Selon Me Mariko, leur rapport a montré des atteintes graves aux droits de l’homme au Mali.  Il y a entre autres la mauvaise condition des détenus ; des actes de tortures, le non-respect de la garde à vue etc. En rappelant la crise du nord, Me Mariko a souligné qu’il y a eu des  violations graves des droits de l’homme au Mali (des viols, amputations, enrôlements d’enfants soldats exécutions sommaires et.). C‘est pourquoi dira Me Mariko, cette crise met en péril les acquis des droits de l’homme au Mali. Et, à lui de dénoncer le traitement politique donné à ces crimes. Il dira que  la lutte contre l’impunité est un passage obligatoire pour une justice transitionnelle. Selon le président de l’AMDH, son organisation accompagne 14 victimes. Et, l’AMDH, Cri de Cœur et d’autres associations de droits de l’homme ont déposé une plainte en se constituant partie civile pour 80 familles. Le représentant du ministre, Modibo Podiougou a, au nom du ministre, félicité la CNDH et dira que son département a entrepris beaucoup d’actions. Selon lui, des centres d’écoutes verront les jours et seront animés par les associations des droits de l’homme. Aussi, il a rassuré qu’il y aura une indemnisation de toutes les victimes de droits de l’homme au nord comme au sud.

Fakara Faïnké

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