Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, était face à la presse, le mardi dernier, pour informer l’opinion sur sa mission d’évaluation de trois jours de la situation des droits de l’Homme dans la région Mopti (23, 24, 25 septembre), suite à la publication du rapport de Human right watch évoquant des violations de droit de l’homme commis dans cette région du Mali.
En vue de s’imprégner de la réalité sur la situation des droits de l’homme dans la région de Mopti, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Kassoum Tapo, a effectué une visite de trois jours sur le terrain, précisément dans les localités de Douantza, Sévaré, Bandiagara et la ville de Mopti. Au terme de cette visite, après les constats et les témoignages recueillis sur place, le ministre Tapo met en cause le contenu du rapport de Human right watch et la correspondance de la commission droit de l’Homme de la Minusma, accusant les forces armées maliennes de graves violations des droits de l’Homme dans ces zones.
Selon le ministre en charge des droits de l’Homme, Me Tapo, nulle part, les populations ne reconnaissent le passage d’enquêteurs de Human right watch. « Je ne sais pas s’il y a eu des enquêteurs dans ces zones, le rapport ne mentionne le nom d’aucun témoin. Nous avons tenu à faire témoigner à visage découvert les chefs de village et les imams, qui nous ont fait savoir qu’ils n’ont reçu aucun enquêteur de Human right watch », a-t-il précisé. Aussi, s’interroge-t-il sur la véracité des accusations annoncées dans une correspondance à lui adressée par la Minusma. « Je me demande comment la Minusma a pu faire pour avoir des données dans une zone où elle ne peut pas se rendre ? Etant donné que ces zones sont classées en zones rouges par la Minusma…». Avant de préciser qu’il n’a toujours pas reçu le rapport de la Minusma sur cette violation de droit dont elle a fait cas dans sa correspondance.
Ensuite, le ministre Tapo déclare ne pas être d’accord avec la façon dont est produit le rapport de Human right watch. Car, selon lui, le rapport est en deux parties. « La première partie accuse les forces armées maliennes de violation des droits de l’homme, en même temps, reconnait qu’il y eu violation sur ces mêmes forces, mais que cela fera l’objet d’un autre rapport… Nous ne sommes pas d’accord, nos hommes ne sont pas des hommes de seconde zone », s’indigne-t-il.
Des autorités administratives de la région, la commission nationale de Droits de l’Homme et le cabinet du ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat ont participé à cette mission.
Mohamed Sylla