Violation des droits de l’homme au Mali: Amnesty internationale monte au créneau

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Ce mercredi, Amnesty internationale a publié son premier rapport sur la crise dans notre pays. Ce rapport intitulé « Mali : Retour sur cinq mois de crise », dénonce les violations des droits de l’homme. L’ONG appelle également « toutes les parties à respecter le droit international humanitaire ».

Selon Amnesty internationale, le Mali est confronté à sa plus grande crise depuis son indépendance. Les droits de l’homme, dans ce contexte, restent, malheureusement le dernier souci des parties en conflit. Fruit de trois semaines d’investigation, ce rapport fait échos aux témoignages recueillis à Bamako et dans quatre camps de réfugiés.

Au nombre des violations des droits de l’homme par la junte militaire, le rapport cite la répression d’opposants au putsch militaire. « De nombreux responsables politiques  ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire, sans inculpation. La délégation d’Amnesty International s’est vue refuser l’accès aux détenus malgré des demandes répétées auprès des autorités», dit-il.  Des personnes ont, elles aussi, été victimes « des bombardements de l’armée ou exécutées parce que soupçonnées d’espionnage pour le compte de la rébellion».

Les  groupes armés ont, eux aussi, porté atteinte aux droits humains. Des femmes et des jeunes filles mineures ont été victimes de viols, parfois collectifs, par des hommes du MNLA à Ménaka et à Gao. Une jeune fille de 16 ans, victime de viol à Gao, peu après la prise de la ville début avril 2012, araconté à la délégation d’Amnesty International le calvaire qu’elle a vécu: «Cinq rebelles sont venus me chercher de force, ils parlaient tamasheq [langue parlée par les Touaregs] et certains songhay. Ils m’ont emmenée en brousse et m’ont violée. Je suis restée là-bas deux jours. Durant cette période, j’ai été violée plusieurs fois». L’ONG dénonce aussi, l’enrôlement d’enfants soldats et l’imposition de nouveaux comportements aux populations vivant dans les zones occupées.

Ce rapport adresse des recommandations aux deux parties en les « exhortant à respecter les principes élémentaires d’humanité tels qu’annoncés à l’article 3  commun des quatre conventions de Genève de 1949 ».

Mamadou Togola

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