A l’instar des autres pays de l’Afrique, la manifestation du travail des enfants n’a pas épargné notre pays le Mali. A travers nos discours, on pense aux droits des enfants sans pour autant mettre l’accent sur certaines de nos réalités. Un tour sur nos chantiers en construction, nos ateliers et nos maisons pour bien comprendre que nos progénitures sont devenues tout court des esclaves. Mais à quel prix ? En un mot, le bout du tunnel n’est pas pour demain. Les droits des enfants dont nous prônons dans notre pays à tellement de défaillance.
Dans notre pays le Mali, plus de 50% des foyers vivant dans les villes utilisent des filles comme domestiques «bonnes». Ces filles sont confrontées à tous les problèmes de ce monde. La dernière à se coucher et la première à se lever dès que le muezzin annonce l’heure de la prière. Dans ces familles, elles se voient confiées les tâches les plus dures et doivent les accomplir sous peine d’être punies. Issues pour la plupart de familles pauvres, elles sont confiées par leurs parents à d’autres (parents, tuteurs). En échange, ceux-ci ont la responsabilité de les prendre en charge. Cette technique qui décharge les parents et qui asphyxient parce que ne pouvant pas supporter tous les nombreux enfants qu’ils ont eus à l’emporte pièce comme une truie, n’est malheureusement pas la meilleure option pour les enfants. Car, si nombreuses sont les familles qui accueillent ainsi les jeunes filles, très peu en revanche leurs offrent de bonnes conditions de vie. Ces enfants qui sont ainsi déboussolés, arrachés à leur environnement habituel, voient ainsi leur avenir hypothéqué. Elles ne mettront jamais les pieds à l’école. Cette forme d’esclavage roule avec des discours qui n’ont aucun sens lors de la journée de l’enfant. Au Mali, ce sont des enfants dont les parents sont pauvres. Alors, ils les confient, filles comme garçons à des familles plus aisées contre appointements. Le spectacle est édifiant et interpelle la conscience de nos gouvernants. Si le Mali dans ces conditions a quelques chances de se développer et les enfants sont devenus des «esclaves» il n’y rien à dire nous sommes dans le sous développement.
Ailleurs et plus précisément dans les pays occidentaux, le non respect du Droit des enfants mérite une punition. Il est donc certain que si ces pays en sont là aujourd’hui, c’est bien parce qu’ils ont très tôt combattu le phénomène. La comédie qui se joue à chaque journée internationale de l’enfant africain est une triste réalité. Si ces enfants au lieu d’aller à l’école sont contraints de travailler comme des robots, il y a quelque chose qui ne cloche pas. L’état à une part de responsabilité. Doit-on se permettre de compromettre l’avenir des ces enfants ?