Après la publication du rapport de Human Rights Watch, accusant l’armée malienne d’exactions dans la région de Mopti, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’État, Me Kassoum Tapo, a effectué une visite de trois jours dans ladite région pour faire le constat. En vue de faire la restitution de sa mission et présenter la réalité de la situation des droits de l’Homme dans la région, le ministre Tapo était face à la presse ce mardi 26 septembre, dans la salle de réunion de son département.
Selon lui, la mission ministérielle a visité successivement les localités de Douentza, Sévaré, Bandiagara et la ville de Mopti. À chacune de ces étapes, elle s’est rendue dans les commissariats de police, les maisons d’arrêt et les brigades de gendarmerie. Dans ces localités, les droits humains sont respectés, et les notables et autorités politiques et militaires interrogés sur la présence des fosses communes et autres traitements humains ont tous répondu négativement. C’est pourquoi le ministre a déclaré que le rapport de l’ONG de défense des droits humains est monté de toutes pièces pour salir l’image du Mali. Ce qui est pire, selon Me Tapo, c’est le fait que l’organisation des droits de l’homme accuse l’armée malienne d’exactions, mais affirme par la même occasion que nos forces armées ont été victimes de violations des droits de l’Homme qui feront l’objet d’une publication plus tard. Pour le ministre Tapo, HumanRights Watch doit faire un travail professionnel, en traitant toutes les parties sur le même pied d’égalité car nos hommes ne sont pas de seconde zone.
S’agissant des actions à entreprendre contre une telle déclaration non fondée, Me KassoumTapo dira que le Mali établira toute la vérité lors de l’examen périodique des droits de l’Homme à Genève, le mois de janvier 2018.
Auparavant, il avait dénoncé l’absence de la Minusma et de la CMA tout au long de la mission, alors qu’elles ont toutes reçu des correspondances dans ce sens. Toute chose qui témoigne du jeu ambigu de la mission onusienne. Pour terminer, il a rappelé que son département est prêt à recevoir toutes les preuves d’exactions.
Mamadou Nimaga