Situation des droits humains au Nord/Mali : Amnesty International/Mali s’inquiète

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En vue de présenter les conclusions préliminaires de sa mission de dix jours au Mali effectuée dans les villes de Ségou, Sévaré, Niono et les résultats des enquêtes menées à Konna et Diabaly qui venaient d’être reconquises par les armées française et malienne, Amnesty International/Mali a organisé une conférence de presse, le 1er février 2013 dans ses nouveaux locaux.

En marge de cette conférence de presse, l’organisation a rendu public le rapport de cette mission intitulée : « Mali : premier bilan de la situation des droits humains après trois semaines de combat ».

C’était en présence du coordinateur MSP de l’organisation, Abba Touré; du directeur exécutif, Saloum Traoré ; du président, Makan Koné et le principal conférencier, Goetan Mootoo, tous membres de la délégation de la mission.

En effet, c’est la quatrième mission menée au Mali par Amnesty International depuis le début du conflit en janvier 2012. Ce dernier rapport de 14 pages de l’organisation met en lumière les allégations d’atteintes aux droits humains commises par les groupes islamistes armés notamment homicides arbitraires et délibérés, recrutement d’enfants soldats ; des civiles tués à Konna le 11 janvier 2013.

Le rapport fait cas également des allégations d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées commises par l’armée malienne et enfin, d’arrestations et de mauvais traitement par l’armée malienne.

Suite à la reconquête des villes de Gao et Tombouctou par les armées française et malienne l’Amnesty International affirme avoir reçu des appels à l’aide de personnes vivant à Gao et qui affirmaient être ciblées en raison de leurs liens supposés avec des groupes armés touaregs et islamistes alors que les forces gouvernementales se seraient parfois abstenues d’intervenir. L’organisation affirme aussi n’avoir pas encore eu la possibilité d’enquêter sur ces allégations.

C’est en se fondant sur ces observations préliminaires que l’Amnesty International réitère son appel à toutes les parties au conflit afin qu’elles respectent le droit international humanitaire, et en particulier l’article 3 commun aux conventions de Genève qui prévoit que les civils et les combattants capturés doivent être traités avec humanité et interdit le recours à la torture et à l’exécution des prisonniers.

L’organisation demande ainsi aux autorités maliennes d’ouvrir sans délai une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les allégations commises par les différentes parties en conflit au Mali.

Adama DAO      

 

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