Les Responsables du Réseau des Défenseurs des Droits Humains (RDDH) étaient face à la presse, le samedi 1er mai 2021, dans les locaux de l’Organisation Malienne de la Psychologie (OMP) pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation des droits de l’Homme au Mali et sur l’existence du RDDH en tant que telle. Au cours de cette conférence de presse, le conférencier, Maître Amadou Tiéoulé DIARRA, a fait savoir que le tableau aujourd’hui n’est pas reluisant dans le domaine des droits de l’Homme au Mali.
Cette conférence de presse était animée par Maître Amadou Tiéoulé DIARRA, Président en exercice du Réseau des Défenseurs de Droits Humains, en présence d’autres membres du Réseau, notamment Djénéba Mariko, Aicha DIARRA. On notait aussi la présence de Saloum TRAORE, ancien président du RDDH. Parlant de la situation des droits de l’Homme au Mali, Me Amadou Tiéoulé DIARRA a fait savoir que « le tableau aujourd’hui n’est pas reluisant si l’on en juge, parce que nous voyons et entendons sur le terrain national. Mais nous ne sommes pas les seuls acteurs. Ils sont nombreux. Aussi les violations sont multiples. Parfois par ignorance des droits protégés, parfois par des individus qui expriment leurs intérêts à commettre ces violations ». Selon lui, les violations les plus criardes sont documentées par les services compétents de la MINUSMA, l’ONG Human Rights Watch, l’AMDH, la FIDH et la CNDH. Concernant l’existence du RDDH, le conférencier, Me Amadou T. Diarra évoque ceci : « le RDDH-officiel que nous sommes est aujourd’hui contesté par un seul individu dénommé Souleymane CAMARA. Il était le « permanent » de fait du RDDH. De coursier, il devient de fait le « Permanent » et à ce titre il recevait des « présents » pour les activités au service du RDDH.
Les courriers, les actes officiels, les sceaux et papiers entêtes étaient avec lui. Jusqu’y compris la récupération des cotisations. Personne ne doutait de quoi que ce soit ! ». Aux dires du conférencier, le dépassement du mandat du Bureau sortant l’a fait sortir de ses griffes contre la Présidente et bien d’autres personnalités du RDDH. Or, ajoute le conférencier, les dépassements du mandat peuvent exister partout au niveau des organisations pour plusieurs raisons (financières, la mobilisation). « Convoqué à l’Assemblée Générale du 04 Juillet 2020, il n’est pas venu. Aucun détail sur les finances qu’il a gérées ! Notre Bureau a été mis en place. Et quatre mois plus tard, il se transforme en RDDH avec tous nos instruments et devient lui-même Président avec, dit-il, 53 organisations ! Lesquelles ? Parce qu’il a tout simplement les récépissés de toutes les organisations dans son sac-marin qu’il transporte à dos. Personne n’arrive à l’avoir au bout du fil. Il se planque ! Et il parvient à enregistrer le RDDH au Journal officiel. Un peu comme celui qui crée un titre foncier sur des droits fonciers déjà existants. C’est tout simplement une usurpation. A-t-il le mandat des 53 organisations ? C’est ce que nous verrons. Nous en sommes là. Nous sommes un Réseau d’organisations. Ce n’est pas une Coalition. Un Réseau, à la différence d’une Coalition fait l’écho des luttes pour la promotion et la défense des droits des différentes organisations qui le composent.
Le Président du Réseau n’est pas le Président des autres organisations. L’idée d’une concurrence n’a pas sa place. Mais chaque membre aussi doit jouer franc jeu. On ne crée pas une structure pour l’abandonner ou être indifférent à sa vie », a martelé Me Amadou T. Diarra. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier, Maître Amadou Tiéoulé DIARRA s’est prononcé sur l’affaire Amadou Aya SANOGO et co-accusés libérés récemment par la Cour d’assises de Bamako. Le conférencier estime que la Cour aurait pu aller au fond des débats en écoutant la dame qui se réclamait victime. Par ailleurs, il a mis l’accent sur la situation de FARABOUGOU (Ségou) dont un accord a été signé récemment par les parties.
ALY COULIBALY, STAGIAIRE