En visite dans notre pays depuis quelques jours, le secrétaire général d’Amnesty International, s’est prononcé sur la situation des violations des droits humains au Mali ces douze derniers mois. Salil Shetty a salué la récente évolution dans le dossier de chef de l’ex junte de Kati, le Général Amadou Haya Sanogo. Pour le secrétaire général d’Amnesty International, l’Etat malien doit aller jusqu’au bout, en faisant en sorte que toute la vérité soit faite et que justice soit rendue aux victimes…
Amnesty Internationale suit de très près la situation des violations des droits de l’homme enregistrés dans le pays depuis 2012. A la suite des nombreuses missions effectuées sur le terrain, aux cotés des victimes, au Nord comme au sud, l’organisation internationale vient de rendre public son dernier rapport sur le Mali. Un document qui retrace la situation des violations des droits de l’homme commises aussi bien par les groupes armés au nord, que les cas nombreux de disparitions, enlèvements, tortures et exécutions extrajudiciaires au sein de l’armée, dans l’affaire dite des bérets verts contre les bérets rouges, et lors de la mutinerie du 30 septembre dernier à Kati. Pour le lancement de ce rapport de 47 pages, le secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty, a fait le déplacement à Bamako où il a visité plusieurs centres de détention et rencontré les proches de militaires disparus ou exécutés.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, ce samedi 30 novembre, à la Maison de la presse, le secrétaire général d’Amnesty International a dépeint la situation des droits de l’homme au Mali de façon générale. En 2012, dira t-il, le Mali a été plongé dans une grave crise qui a donné lieu à des violations de toute sorte des droits humains, au nord comme au sud. «Des deux cotés, il y a eu des violences.
Les coupables doivent répondre devant la justice», a-t-il déclaré. Le secrétaire général d’Amnesty n’a pas manqué d’évoquer le cas du Général Amadou Haya Sanogo arrêté le mercredi 27 novembre dernier avant d’être inculpé par le juge instructeur, de faits d’enlèvements, de tortures, d’assassinats et de disparitions de militaires. «C’est message à tous ceux qui ont commis des violations de l’homme dans ce pays. Je sais qu’il y a eu des hésitations avant que cela ne devienne une réalité. Mais ce n’est pas tout, il faut que cela soit durable ; que tous ceux qui ont commis des crimes soient recherchés et arrêtés», a poursuivi M Salil. Qui a exprimé tout l’engagement de Amnesty International à suivre jusqu’au bout cette affaire. «Il est de la responsabilité du gouvernement malien de révéler le sort de ces disparus», a indiqué le secrétaire général d’Amnesty International.
Selon lui, le Mali a souscrits à certains engagements internationaux comme la lutte contre les pratiques de torture ou les violences faites aux enfants. Le Mali, a-t-il déclaré, doit faire connaître tous ces centres de détention. «Nous avons dit à l’Etat que ce qui se passe au centre de détention de la Sécurité d’Etat (SE) n’est pas acceptable… ». Dans son rapport, Amnesty International fait plusieurs recommandations à l’endroit des autorités maliennes invités à révéler le sort des disparus, à enquêter et mettre un terme aux exécutions extrajudiciaires, d’enquêter et de mettre un terme à la torture, d’assurer la réinsertion de tous les enfants soldats, de mettre un terme aux détentions dans les lieux non officiels…
A l’endroit des groupes armés, Amnesty formule également plusieurs recommandations et les invite surtout à cesser les violations du droit international humanitaire dans les zones qui demeurent encore sous leur contrôle.
Papa Sow. / maliweb.net
tout le peuple malien vous demande(amnistie internationale)de suivre a la loupe cette affaire SANOGO car trop c est trop.SANOGO est un criminel gue le mali n a jamais connu.
D’accord “Amnésie Internationale”. Mais diable ou étiez-vous quand des innocents étaient lapidés et violés au Nord par des brigands sans foi? De grâce, ne remuons pas le couteau dans la plaie, voire tenons-le à distance de la blessure. Certes nous sommes un pays “pauvre” mais le Mali avancera et n’attendra pas vos invectives empruntes sinon toutes faites de partialité pour faire honneur sur la scène internationale. Nous sommes un “Etat pauvre” mais nous sommes un Grand Peuple.
“«Il est de la responsabilité du gouvernement malien de révéler le sort de ces disparus»”
Merci de le rappeler!… (De sa responsabilité et de son DEVOIR!). Ca nous changera du mutisme total entretenu jusqu’à maintenant…
” Je sais qu’il y a eu des hésitations avant que cela ne devienne une réalité” Boum! Suivez mon regard… 😆 😆 😆
“Mais ce n’est pas tout, il faut que cela soit durable ; que tous ceux qui ont commis des crimes soient recherchés et arrêtés”
Traduction du langage diplomatique en langage courant: “Pas question de vous arrêter là et d’étouffer le reste: Le monde vous regarde!”
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