La semaine dernière, le Centre International de Conférence de Bamako a abrité la cérémonie solennelle de réaffirmation de l’engagement des autorités du Mali pour le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire(DIH).
Elle a été présidée par le Ministre de l’économie, des Finances et du Budget Tiénan Coulibaly, représentant le Premier ministre Django Sissoko. Il était accompagné en cette occasion par le Ministre de la Défense et des anciens combattants, Gal Yamoussa Camara, de son collègue de la Justice, Garde des sceaux, Malick Coulibaly. Plusieurs représentants des organisations des Nations Unies au Mali ont pris part à cette rencontre. Selon Tienan Coulibaly, le Mali restera toujours dans le cadre de la résolution 2085 du 20 décembre 2012 adoptée par le Conseil de Sécurité, qui précise que la protection des civils incombe aux autorités en place du Mali. Le Gouvernement a fait remarquer que depuis le déclenchement des hostilités le 11 janvier contre les islamistes, des appels répétés ont été lancés pour le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire en période de conflit armée. Le ministre de la justice garde des sceaux pour sa part, a affirmé que les autorités maliennes sont engagées à respecter les Conventions de Genève auxquelles le Mali a souscrit. C’est dans cette optique que le gouvernement, à travers le ministre de la justice Garde des sceaux, a tenu à organiser cette cérémonie solennelle avec le soutien du Système des Nations Unies pour réaffirmer l’engagement du Mali au respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire à un moment où le Mali et ses alliés sont engagés dans le combat contre le terrorisme au nord du Mali. Avant cette cérémonie, le gouvernement de Django Sissoko avait fait une déclaration dite « déclaration de Bamako» relative à la situation des droits de l’homme. Dans ce document, le gouvernement a exprimé son souci et son attachement aux valeurs démocratiques sur l’état de droit, sur le respect des droits de l’homme, le droit des peuples et le droit des minorités. Lors de cette cérémonie, le gouvernement a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour lutter contre l’impunité. Tous les actes de violations graves des droits de l’homme qui auraient été commis seront sanctionnés tel que prévu par les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux dont le Statut de Rome instituant la Cour Pénal International (CPI).
Le Ministre de la justice gardes des sceaux , a assuré que son Département est à pied d’œuvre pour lancer un mandat d’arrêt international et nationale contre les responsables des groupes terroristes et narcotrafiquants qui ont fait subir aux populations du nord des exactions. Il a ensuite promis qu’aucun crime ou exaction commis dans le septentrion de notre Pays ne restera impuni. Il a sollicité enfin le soutien des partenaires techniques et financiers du Mali afin de mener à bien cet engagement L’occasion a été mise à profit par le patron de l’hôtel des finances, Tienan Coulibaly pour exprimer toute la reconnaissance du Peuple malien à la communauté internationale. «Tout le Mali rend hommage au rôle historique joué par la France, à l’action mené par l’armée française, la communauté internationale et les forces de défenses africaines de la (MISMA) pour appuyer les forces de défenses du Mali dans la libération totale du territoire nationale», a t-il dit.
Pour le Gal Yamoussa Camara, ministre de la defense, le respect du droit de l’homme et du droit international humanitaire est une des priorités du gouvernement en cette période de conflit armé. A ses dires, beaucoup de mesures ont été prises pour le respect des principes fondamentaux et des obligations positives du droit international humanitaire. La signature de la circulaire relative à la prévention, la protection et le retour en famille des enfants soldats retirés des rangs des groupes islamiques armés, par des différents ministres présents a mis fin à la cérémonie.
Boubacar SIDIBE