Réforme du secteur de sécurité : Les défenseurs de droits de l’homme se familiarisent !

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Ouvert le 18 août dernier à l’hôtel Colombus de Bamako, l’atelier de sensibilisation et de formation des organisations, associations et institutions des droits humains du Mali prend fin aujourd’hui.

Cet atelier de deux jours qui regroupe une dizaine de représentants des organisations, associations et institutions des droits humains du Mali est le fruit d’un partenariat entre la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF). Selon Me Kadidia Sangaré Coulibaly, Présidente de la CNDH, « les organisations des droits de l’homme pour pouvoir jouer un rôle de contrôle démocratique de la gouvernance du secteur de la sécurité, doivent avoir une compréhension approfondie et harmonisée du processus de Réforme du Secteur de la Sécurité et du rôle ».

Elle a rappelé que face aux violations massives des droits de l’homme perpétrées au Mali, les organisations, associations et institutions des droits de l’homme ont mis en place un cadre inclusif d’échanges, de réflexion, de veille et d’action en faveur du respect des droits de l’homme. Cet atelier, a-t-elle souligné, permettra d’identifier des points d’entrée potentiels pour notre implication active et constructive dans le processus de réforme.

Pour la chargée de Projet Afrique du DCAF, la mutualisation des efforts doit se reposer sur le renforcement des capacités et des compétences des responsables des défenseurs de droits de l’homme dans la réforme d’un secteur jusque-là considéré comme régalien.

Le chef de cabinet du ministère de la justice, des droits de l’homme, garde des sceaux, Mamadou Dembélé, a mis un accent sur la nécessité d’une synergie d’actions conciliant le besoin de sécurité des personnes et des biens et la sauvegarde des droits humains pour une riposte adéquate aux actes barbares et inhumains attentatoires à la dignité humaine. « La réforme du secteur de la sécurité est une réponse adéquate indispensable pour l’atteinte des résultats féconds dans un contexte caractérisé par la mondialisation de l’insécurité », a-t-il affirmé.

Pour lui, « le besoin de justice et l’obligation de riposter sont tous des composantes essentielles pour l’avènement d’une justice sociale ». « Cette réforme, outre sa vocation à mettre en place des institutions efficaces et responsables chargées du contrôle et la surveillance démocratique du secteur de la sécurité avec l’implication effective des organisations de la société civile et des médias, reste immanquablement la stratégie idoine en vue de la redynamisation de notre système de sécurité », a-t-il ajouté.  Mamadou Dembélé a remercié le Royaume des Pays-Bas et le DCAF pour leur appui.

L’atelier qui prend fin ce jeudi 20 août est financé par  le Royaume des Pays Bas.

C.D

 

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