Refondation de la CNDH : Les acteurs à pied d’œuvre

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Refonder la commission nationale des droits de l’homme du Mali conformément aux principes de Paris, est la lourde responsabilité que les acteurs de défense des droits de l’homme nationaux et internationaux se sont donnés rendez –vous les3 et 4 Mars dernier au cours d’un atelier.

 

 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du Médiateur de la République  Baba Akim Haïdara, du ministre de la Justice Garde des sceaux, Me Mohamed Ali Bathily, du représentant des Nations Unies au Mali, Pr. Abdoulaye Bathily, du représentant de l’Association francophone des commissions nationales des Droits de l’Homme, M. Koffi Kounté, du représentant du Réseau des Institutions Nationales africaines des Droits de l’Homme, Gilbert Sebihogo et des acteurs les membres de la commission nationale de droits de l’homme au Mali.

 

 

La Commission Nationale des Droits de l’Homme depuis sa constitution et sa  mise en place a pris le serment de défendre les nobles idéaux qui sont également ceux toute organisation humaine, c’est-à-dire le renforcement de l’Etat de droit, la promotion et la protection des droits humains ainsi que la promotion la promotion des Libertés au Mali. En effet,  après les différentes crises qui ont secoué le pays, les nouvelles autorités ont décidé de refonder la commission nationale afin qu’elle puisse se conformer aux principes de Paris qui sont les bases de toutes les commissions nationales d’Afrique francophone. D’où la tenue de cet atelier consacré au lancement du processus de refondation de la commission nationale des droits de l’homme au Mali (CNDH). Dans son allocution de bienvenue, la présidente de la CNDH au Mali, MaîtreKadidia Sangaré Coulibaly a remercié tous les participants venus de l’extérieur soutenir l’initiative de refondation de la CNDH au Mali. Jugeant nécessaire la refondation de la CNDH Mali conformément aux principes de Paris, les représentants des différentes commissions françaises et africaines ont salué et apprécié l’initiative qui selon eux répond aux défis d’aujourd’hui. Prenant la parole pour son discours d’ouverture, le ministre de la justice garde de sceaux, Me Mohamed Ali Bathily, dira que le besoin de repenser les mécanismes de la CNDH était visible. Mais toujours selon le Ministre, il ne s’agit pas de refonder la CNDH uniquement selon les principes de Paris, mais de pouvoir faire un greffage des principes de Paris à la réalité malienne afin de produire quelque chose de concret et de pratique. Pour Me Bathily, la refondation sera une contribution  qui permettra d’enraciner significativement la culture des droits de l’homme et de la justice pour tous les maliens. Car selon lui, on ne peut pas parler de jouissance des droits de l’homme sans qu’il y ait au préalable une institution nationale de promotion et de protection des droits humains. Des jouissances fortes qui contribuent à la construction de l’Etat de droit et une justice pour tous, d’où le souci de garantir l’effectivité de la CNDH conformément aux normes internationales qui sont les principes de Paris. A cette occasion, le ministre de la justice garde des sceaux a promis son aide accrue à la CNDH.Moussa Camara

 

 

  LA COMMISSION NATIONALE DE DROITS DE L’HOMME

La CNDH a été créée par la Loi n° 09-042 du 19 Novembre 2009 et le Décret n°09-641 / P-RM du 30 novembre 2009 qui fixe sa composition et les modalités de son fonctionnement. Sa mission principale est de contribuer à la promotion et à la protection des droits de l’Homme au Mali à travers des avis, des évaluations dans le domaine des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales. Pour jouer efficacement cette mission, elle s’est dotée d’un Plan stratégique 2010-2014 et d’un Règlement intérieur pour la guider dans ses activités. La CNDH est un organe consultatif qui peut s’auto- saisir ou être saisie des cas de violations des Droits de l’Homme. Conformément aux « Principes de Paris », la CNDH doit être une institution dotée d’un mandat aussi étendu que possible et clairement énoncé dans un texte constitutionnel ou législatif, déterminant sa composition et son champ de compétence. La Commission est composée de 41 membres qui sont nommés pour un mandat de 5 (cinq) ans renouvelable une fois. (Article 4 du Décret fixant composition et modalités de fonctionnement). La CNDH dispose d’un Centre de Documentation financé par l’Institut Danois des Droits de l’Homme. Aujourd’hui, la CNDH est visible sur le Net grâce à l’Association Francophone des Commissions Nationales des Droits de l’Homme.

Ladji

 

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