Rebondissement dans l’affaire DIADIE BAH : Le contentieux de l’Etat s’oppose au paiement des 2 milliards à Diadié Bah

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Dadié Bah
Le PDG de la société Gnoumani Dadié Ba

Décidemment Diadié Bah n’est pas encore sorti de l’auberge. Après avoir réussi à faire condamner l’Etat à lui payer près de 2 milliards de nos francs dans l’affaire des exonérations des intrants agricoles dans le cadre de l’initiative riz, en cour d’assises, le contentieux de l’Etat s’apprête à introduire un pourvoi en cassation devant la Cour suprême du Mali. De source judicaire, le contentieux de l’Etat est convaincu que l’Etat a été injustement condamné dans cette affaire.

 

C’est en effet une première dans les  annales judiciaires de notre pays que de voir une affaire  jugée devant une cour d’assises (cour d’assises de Ségou) et vidée devant une autre cour d’assises à savoir celle de Bamako. Du jamais vu d’autant plus que toutes les conditions étaient réunies pour que la cour rende son verdict à Ségou. On est end droit de se demander si ce n’était pas avec la complicité de certains robeux pourris jusqu’à la moelle, que de telles chose arrivent à se produire.

 

Ensuite, malgré la condamnation de l’Etat, ce sont des pauvres agents qui croupissent en prison, pendant que le principal incriminé qui est l’Etat n’est pas inquiété. C’est cet homme qui réclame de l’argent pour un service qu’il n’a jamais rendu d’ailleurs. Aucun sac d’engrais n’a été livré par ses soins dans les zones agricoles de Kati qu’il avait en charge. Ne s’estimant pas heureux d’être en liberté, alors qu’il devrait être normalement sous les verrous pour très longtemps, c’est lui qui continue de crier au scandale à tout bout de champ. Un adage de chez nous ne dit-il pas que « celui qui n’a pas honte va chier sur la place du marché ».

 

Visiblement Diadié Bah dont la chute du mentor président déchu a laissé orphelin et ne disposant plus de moyen de trafic d’influence essaie faire feu de tout bois. Donc, dans sa tentative désespérée, il veut coûte que coûte, vaille que vaille advienne que pourra, déplumer l’Etat de ses maigres ressources à peine suffisantes pour lui permettre d’honorer ses engagements. Mais, tout laisse croire que cette tentative lui sera fatale à n’en pas douter.

 

 

Les faits 

Cette affaire fait suite à la décision du gouvernement dans le cadre de l’initiative riz en 2008 de subventionner les engrais et semences certifiées en les faisant parvenir aux producteurs agricoles. Et ce  à travers des opérateurs économiques  sur la base de cautions techniques délivrées par les services compétents du Ministère de l’Agriculture.

 

C’est ainsi que pour couvrir la campagne agricole 2010-2011, la société Nioumani.SA appartenant à Diadié Bah affirme avoir fourni aux producteurs de Kati des quantités d’intrants dont le montant s’est élevé à 3.431.065.251 FCFA. La livraison n’a jamais eu lieu. A l’époque, les services techniques du ministère des finances et le ministre en personne avaient condamné le montant hors norme de la Société Nioumani-SA. Les motifs avancés sont  que les cautions techniques présentées étaient entachées de graves irrégularités. Malgré tout, il est parvenu à s’arranger pour faire condamner l’Etat, en cour d’assises. Le contentieux de l’Etat a fait appel de cette décision. Donc l’arrêt a été fatal pour notre tenace opérateur économique, qui s’est pourvu en cassation cette fois comme ultime recours de déplumer l’Etat. Et le contentieux de l’Etat ne l’entend pas de cette oreille : l’Etat ne sera pas dépouillé inchallah impunément. « Nul ne s’enrichira illicitement sur le dos du contribuable, plus jamais au Mali », dixit Ibk.

Harber MAIGA

 

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