Pour rendre public son rapport annuel, la Représentation d’ d’Amnesty International au Mali vient d’organiser une conférence de presse, dans ses locaux. C’est dans le cadre du lancement du rapport 2014 sur le Mali. Dans le menu du rapport: « La situation des enfants mineurs lors des conflits armés du nord et leur détention dans les prisons au Mali». Saloum Traoré, Directeur Exécutif d’Amnesty international Mali, était le principal conférencier.
Le jeudi, 21 août 2014, la Direction d’Amnesty international Mali a rendu public son rapport annuel sur la situation des Droits de l’Homme dans notre pays. C’est à la faveur d’une conférence de presse animée par son Directeur Exécutif, Saloum Traoré.
Dans sa déclaration officielle, le Directeur exécutif d’Amnesty international Mali, en sa qualité de conférencier principal, focalisera l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le cas des enfants victimes des effets néfastes du conflit armé sévissant dans le nord du pays. Il passera au peigne fin les différents cas de violation des droits humains déplorés tant au nord qu’au sud du pays. C’est-à-dire, des actes inhumains commis tant du côté des groupes rebelles et jihadistes que de celui des forces armées et de sécurité loyalistes et du gouvernement malien.
En effet, Me Saloum Traoré fera savoir qu’au Mali: «les mineurs accusés d’être des membres des groupes armés, dans le cadre du conflit qui perdure, croupissent injustement dans des prisons pour adultes, tandis que des violations des droits humains se poursuivent».
Concernant les conclusions du rapport 2014, il explique qu’il s’agit là d’un fruit des recherches effectuées sur le terrain et dont l’objectif est d’évaluer la situation des droits humains à l’échelle nationale. A ses dires, les mineurs paient un lourd tribut dans le conflit en voie de solution. «Certains d’entre eux, âgés de 16 ans seulement sont recrutés comme enfants soldats et ceux qui sont accusés d’appartenir à des groupes armés sont enfermés avec des adultes, sans pouvoir consulter un avocat ni recevoir de visite de leurs familles », a-t-il déploré, avant de conclure que son organisation dispose de nouveaux cas d’enfants arrêtés entre 2013 et 2014. « Ils sont accusés d’appartenance à des groupes armés et de possession illégales d’armes et de minutions et sont actuellement en détention avec des adultes en violation des obligations internationales relatives aux droits humains». Ce, tout en précisant, la responsabilité incombe à l’Etat malien (vu le protocole d’accord signé entre le gouvernement malien et les Nations-Unies).
De janvier 2012 à nos jours, des groupes d’adolescents ont été enrôlés de force dans les rangs des forces rebelles et islamistes et dans les effectifs des milices d’auto-défense progouvernementales. Des dizaines de mineurs supposés d’avoir été en rapport avec des groupes armés sont en détention dans la prison civile et au camp I de la Gendarmerie à Bamako. Cela, sans être assistés ni par leurs parents ni par des avocats. Le plus préoccupant, c’est que presque tous sont des Régions du nord; donc, très loin de leurs familles et de leurs milieux. Aux dernières nouvelles, il y a précisément 3 mineurs en détention au camp I de Bamako comme soldats de guerre.
Le pire, le rapport fait état de nombreux cas de décès parmi eux et de violences infligées à la population civile par les groupes armés.
Face à cette situation dramatique, le Directeur Exécutif Amnesty Mali, Saloum Traoré, sollicite l’implication des agences sociales onusiennes spécialisées dont l’UNICEF dans la gestion du cas de ces enfants mineurs. Cela, conformément aux conventions internationales auxquelles le Mali est membre adhérent.
Suite aux affrontements à Kidal au mois de mai dernier, les groupes armés sont accusés d’avoir infligé ont infligé des cas de violences barbares sur des innocentes populations civiles.
En outre, Amnesty international dit avoir en sa possession des moyens de pression pour que tout soit connu sur les massacres du 17 mai dernier à Kidal, bien que cette ville n’est pas sous le contrôle effectif de Bamako.
Fassoko Coulibaly
D’Amnesty international Les droits humains sont violés en palestine par l’arme israeli
Comments are closed.