Rapport 2011 d’Amnesty International :Un tableau peu reluisant

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Le rapport 2011 d’Amnesty International recense des restrictions spécifiques à la liberté d’expression dans 89 pays, des prisonniers d’opinion dans 48 pays, des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans 98 pays et des procès inéquitables dans 54 Etats.

C’est à la faveur d’une cérémonie de lancement que la section Amnesty international Mali a présentée le rapport 2011 d’Amnesty international. Cette manifestation marque également les 50 ans d’Amnesty international et les 20 ans de celui du Mali. C’était le samedi 14 mai sur l’esplanade d’Amandine. L’événement était placé sous la houlette du président d’Amnesty international Mali, Makan Koné en présence du directeur exécutif d’AI Mali, Traoré Salim qui a présenté les faits saillants du rapport 2011.

Dans son discours de bienvenue, le président Makan Koné a rappelé l’historique de l’institution qui œuvre sans relâche dans le monde entier pour mettre fin aux atteintes aux droits humains. En ce qui concerne le rapport 2011 sur la situation des droits humains dans le monde, le directeur exécutif d’AI Mali, Traoré Salim a fait savoir que la montée du mouvement en faveur de la liberté et de la justice au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi que l’essor des médias sociaux offrent une occasion sans précédent de faire progresser le respect des droits humains. Selon le rapport, de nos jours, les hommes et les femmes de ce monde rejettent la peur. Des gens courageux, souvent emmenés par des jeunes, se mobilisent en faveur de la liberté et de la justice et défient les balles, les coups, les gaz lacrymogènes et les tanks.

Concernant le Mali, le rapport 2011 affirme que la situation semble se normaliser petit à petit. Mais elle reste inquiétante au Nord. Il faut dire que notre pays a intégré le mouvement sous le nom d’Amnesty international Mali après les évènements de mars 1991. Amnesty International Mali dans le cadre des activités marquant la célébration du cinquantenaire de l’organisation mère, a élaboré un plan de communication dont l’objectif est de faire mieux connaître Amnesty international sur le plan mondial ; nouer le dialogue avec l’ensemble des sympathisants dans le monde et les inciter à agir sur chacun des cinq thèmes de campagne ( peine de mort, exigeons la dignité : droits sexuels et reproductifs, exigeons la dignité : responsabilité des entreprises, liberté d’expression, justice international) ; donner aux sympathisants actuels la capacité et la motivation de rechercher de nouveaux sympathisants et de les inciter à rejoindre le mouvement.

Selon le président d’AI-Mali, Makan Koné, ces objectifs seront atteints grâce aux initiatives suivantes : 2 actions mondiales à destination du grand public le 28 mai et le 10 décembre ; 5 campagnes avec des temps de mobilisation mondiale ; le message et la démarche « Un, Plus un, Plus un » encourageant les sympathisants à recruter chacun une personne ; des outils de promotion qui leur permettront ainsi qu’à leurs sympathisants, de diffuser les actions de campagnes ; le soutien de personnalités connues et leur influence sur un vaste public via le projet Art pour Amnesty.
Modibo Traoré

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