Les 30 et 31 mai 2011 s’est déroulé dans la salle de conférences du Gouvernorat du District de Bamako l’atelier de dissémination du Rapport National sur le Développement Humain, édition 2010: "Crise alimentaire: enjeux et opportunités pour le développement du secteur agricole". Cinquième du genre en régions, il a permis aux participants de formuler des recommandations dont la pertinence ne fait aucun doute.
L‘atelier a enregistré la participation effective des représentants des services techniques du District de Bamako, des autorités communales, des coordinateurs des chefs de quartiers des six communes du District de Bamako, de la société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, au premier rang desquels le PNUD, et de la presse, tant publique que privée.
L’objectif des ateliers de dissémination est de porter à la connaissance des populations les résultats de l’étude qui a abouti à la rédaction du RNDH 2010 et de recenser leurs propositions en vue de renforcer les recommandations formulées dans le rapport.
Signalons au passage qu’au vu des résultats de ces activités de restitution il convient d’ajouter à la liste des futurs participants nos Honorables députés et les membres du gouvernement. Espérons que l’ODHD / LCP, le bras armé de la lutte contre la pauvreté et de la mesures de ses incidences dans notre pays, pourra inclure ces disséminations supplémentaires dans son agenda!
En attendant, nous vous livrons in extenso les recommandations formulées par les porte-parole des populations du District de Bamako.
Paix et Sécurité: – Veiller à une préservation du pouvoir d’achat des populations; – Renforcer le contrôle et la saisie des produits avariés.
Foncier: – Sécuriser les zones maraîchères; – Initier des projets de vulgarisation de la culture maraichère de petite surface; – Renforcer les capacités des exploitants agricoles; – Promouvoir les unités de transformation des produits agricoles et le circuit commercial; – Créer et Aménager de nouvelles zones maraîchères avec des mesures d’accompagnement (infrastructures routières, disponibilité des intrants, etc.).
Ressources naturelles: – Renforcer les Centres de collecte et de traitement des déchets solides et liquides; – Mettre en place une stratégie cohérente de reforestation; – Actualiser le code forestier et le traduire dans les langues nationales; – Doter le secteur en ressources humaines, financières et matérielles; – Adapter les coûts de l’énergie aux revenus des populations; – Diligenter l’adoption et la mise en œuvre du Schéma d’Urbanisme.
Changements Climatiques: – Informer et sensibiliser pour un Changement de Comportement; – Poursuivre les programmes de pluies provoquées.
Agriculture: – Diligenter les textes d’application de la Loi d’Orientation Agricole (LOA); – Augmenter les terres cultivables pour les maraîchers de Samanko; – Poursuivre la mise en œuvre des politiques agricoles adoptées par le Gouvernement en matière d’agriculture intensive, de subventions, de partenariat, etc.
Elevage: – Sensibiliser sur les normes d’élevage des ruminants et de la volaille dans le District de Bamako; – Doter le secteur en ressources humaines, financières et matérielles.
Pêche: – Protéger les eaux du fleuve; – Appliquer les textes en vigueur régissant la pêche; – Promouvoir la pisciculture; – Doter en ressources humaines, financières et matérielles le domaine.
Commercialisation: – Renforcer le circuit commercial des produits alimentaires; – Faciliter l’accès aux crédits de commercialisation; – Promouvoir la commercialisation des produits transformés
Transformation: – Promouvoir la création d’unités de transformation agroalimentaire; – Renforcer les capacités des acteurs; – Doter les acteurs du secteur en équipements adéquats.
Conservation: – Créer des unités de conservation et de fumage de poissons; – Favoriser la création d’unités de conservation des produits maraîchers et fruitiers; – Réaliser les infrastructures de commercialisation pour les filières halieutiques horticoles et le bétail.
Recherche Agricole: – Renforcer la dotation en ressources humaines, financières et matérielles des structures de recherche Agricole; – Mettre en place une stratégie de diffusion et de valorisation des résultats de la recherche.
Ramata Diaouré
Décentralisation
L’ARM forme ses membres
L‘Association des Régions du Mali, présidée par Mohamed Ibrahim, a organisé vendredi dernier un atelier sur la place et le rôle des régions dans le développement local. Regroupant les Présidents des Assemblées régionales et des représentants de l’ANICT, de l’AMM et de la DNCT, il a bénéficié de la facilitation d’experts en décentralisation, comme le ministre Ousmane Sy, Moussa Sadio Traoré, Boubacar Dicko, Idrissa Sanogo et Mme Néné Traoré.
A l’ouverture de l’atelier, le Président de l’ARM a fixé les enjeux des travaux. "Il s’agira pour nous de discuter du rôle de l’Etat dans le processus de décentralisation, du lien entre l’Etat (tutelle) et les organes (délibérants et exécutif), mais surtout du lien entre la région et les autres niveaux de collectivités". Mohamed Ibrahim a aussi mis en exergue le fait que l’une des conditions nécessaires au succès des politiques de développement local est l’établissement d’un environnement et d’un climat propices à la collaboration et à l’action communautaire et civique.
Le ministre délégué à la Décentralisation, David Sagara, qui a procédé à l’ouverture officielle de l’atelier, au nom du ministre Kafougouna Koné, a salué l’initiative de l’ARM. "L’atelier permettra à chacun de comprendre le rôle et la place des régions dans le développement local, permettra également aux élus que vous êtes d’impulser le développement régional tout en faisant le lien avec les autres échelles de gouvernance (commune, cercle et le niveau national)", affirmera-t-il, avant de rappeler que l’objectif principal de la décentralisation au Mali est de promouvoir un développement local durable et harmonieux.
Au cours de la session de formation, les participants ont planché sur divers modules, dont le rôle et la place des régions dans le développement local; l’élaboration des PDSEC (Plans de développement économique, social et culturels); la coopération décentralisée et le développement de partenariats et les techniques de capitalisation d’informations.
Ramata Diaouré