Dans le cadre de la protection des défenseurs des Droits de l’homme, des victimes et des témoins de violation de Doits humains, la COMADDH (Coalition Malienne des Droits de l’Homme) en partenariat avec le Service International pour le Droit de l’Homme(SIDH) a organisé, au CICB du 23 au 24 mai 2016, un atelier national de validation d’ avants projets de loi pour approbation par le gouvernement du Mali. C’etait en présence du ministre de la justice, des Droits de l’homme et garde de sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, du président du Service International Pour le Droit de l’homme, Clément Koné, du président de la COMADDH, Mohamed EL Moctar Mahamar et d’autres acteurs.
Les Défenseurs des Droits de l’Homme sont eux-mêmes objet de menaces, d’assassinats, et de violations graves. Des cas existent au Burundi, en RDC Congo, en Gambie a indiqué le Directeur du Service International des Droits de l’homme. Selon M Clément Koné, les Défenseurs des Droits Humains sont considérés comme des ennemis des nations qu’il faut abattre. Il dira que son service travaille justement à protéger le Droit de ces Défenseurs de Droits de l’Homme. Il a indiqué que l’exemple de la Côte d’Ivoire est un exemple qui doit inspirer. Selon lui, les autorités Ivoiriennes ont pris une loi protégeant les Défenseurs de Droits de l’homme. Et, certains pays comme le Burkina sont en train de s’inspirer du cas Ivoirien. Le Mali, le Niger, la Guinée sont dans le processus », a-t-il ajouté. Pour le Directeur du Service International des Droits de l’Homme, la tenue de l’atelier est une satisfaction. Et, de son avis, au niveau de son organisme, ils ont 3 types de lois en anglais qui seront traduites en français bientôt pour protéger les Défenseurs les Droits de l’Homme. L’objectif majeur de ces lois vise à s’assurer de la mise en œuvre de ces lois afin de créer un espace propice pour la promotion des Défenseurs des Droits Humains. Qu’est-ce qui manque ?, Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour protéger les acteurs des Défenseurs des Droits humains ? Pour M. Koné, ces deux jours permettront de trouver une réponse à ces questions. Le ministre de la justice, des Droits de l’Homme et Garde des seaux, pour sa part, dira que tous les acteurs à savoir les Défenseurs, des Droits de l’Homme, les victimes des violations et témoins des dites violations, sont tous des acteurs incontournables dans la documentation et le rapportage des cas de violations des droits. Elle dira que l’efficacité du judiciaire est difficilement envisageable lorsque des personnes disposant d’informations nécessaires à la manifestation de la vérité ne coopèrent pas durant la procédure judiciaire par peur pour leur vie ou celle de leurs proches. Elle a indiqué que la collaboration avec la justice, notamment la communication d’informations, peut faire courir un risque à celui qui les fournit ou ses proches. Elle a rappelé que le Programme d’urgence pour le Renforcement du Système Judiciaire et de Mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger consacre une de ses composantes, à la protection des droits de l’homme, la promotion de la lutte contre l’impunité, la corruption, et la délinquance financière.
Cette composante vise également à créer des cadres et mécanismes pertinents de la lutte contre l’impunité, à mettre en place un cadre largement favorable à l’amélioration de la situation des droits de l’homme. Selon elle, il sera procédé prochainement à l’adoption et à la mise en œuvre du document de la politique nationale de protection et de promotion des droits humains. « Des actions et initiatives sont en cours pour faire de la justice malienne, un rempart contre l’impunité contre l’impunité et un outil performant et crédible aux yeux du justiciable. », a-t-il dit. Selon le ministre de la justice : « les documents qui seront validés au cours de vos travaux feront l’objet d’une prise en charge par le département en vue de leur introduction dans le circuit d’approbation gouvernementale. »
Fakara Faïnké