PROBLEMATIQUE DES DROITS HUMAINS: Des acteurs de la justice se perfectionnent

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La promotion et la protection des droits humains ne peuvent être une réalité sans le renforcement des capacités des entités gouvernementales et des ONG. C’est partant de ce constat que le Projet APPDH en collaboration avec le Pnud organise depuis hier une formation en droits humains à l’intention d’une vingtaine d’acteurs de la justice malienne.
 
Les droits humains sont devenus, de nos jours, un enjeu national pour chaque Etat de droit et international pour toute la communauté des nations. C’est ainsi qu’ils doivent trouver leur réalisation dans tous les domaines de la vie et par tous les acteurs de la société et plus particulièrement ceux de la famille judiciaire.
La formation en droits humains qui a débuté, hier à l’Institut national de formation judiciaire, s’inscrit dans ce cadre. Elle regroupe cinq jours durant une vingtaine d’agents de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée de toutes les régions et du district.
Organisée par le Projet d’appui à la promotion et à la protection des droits humains (APPDH), la formation vise à préparer les cadres de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, désignés pour être des formateurs en droits humains, à conduire efficacement la formation de 2e degré qu’ils auront à dispenser à leurs pairs. Il s’agira également de les sensibiliser sur les problématiques des droits humains dont l’effectivité dépend essentiellement de la justice.
La vulnérabilité de la population carcérale doit inciter les uns et les autres à une vigilance particulière quant au respect et à la protection des droits de ces personnes. C’est pourquoi, le chef de cabinet du ministère de la Justice, Amadou Tamba Camara, a salué la tenue de cette formation qui va, selon lui, « doter la justice malienne d’un noyau de formateurs en droits humains du personnel de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée pour que le respect des droits de la personne humaine devienne un réflexe quotidien dans nos centres de détention ». Il a indiqué que le gouvernement s’est engagé depuis quelques années, dans une politique d’humanisation des conditions de vie des détenus, qui consiste à réduire le temps de détention et à accélérer les procédures.
En effet, ajoutera-t-il, l’obligation de donner une vie décente aux détenus est une exigence à la fois de nos textes nationaux mais aussi découle des conventions internationales auxquelles notre pays a souscrit. « S’il est vrai que notre pays ne dispose pas de moyens importants pour faire de nos lieux de détention des lieux irréprochables, nous ne pouvons cependant pas nous satisfaire de la situation actuelle, due à beaucoup de facteurs comme la multiplication d’infractions et de procédures dont les conséquences immédiates ont conduit à la surpopulation carcérale », a ajouté M. Camara.
Le coordonnateur national du projet APPDH, Mamadou Diakité, pour qui les droits humains doivent être maîtrisés par tous en raison de leur caractère transversal, a invité les stagiaires à être assidus pendant les cinq jours de formation.
Etaient présents à la cérémonie d’ouverture le représentant-résident du Pnud, le directeur de l’INFJ, le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée…

Sidiki Y. Dembélé

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