C’est sous les coups des fusils que la première période de l’enquête s’est déroulée puisque c’est du 12 au 22 Mai 2014 qu’elle s’est tenue. Malheureusement un des agents a même reçu des balles au pied. La deuxième période était du 22 décembre au 17 janvier 2015.
Selon les chiffres soumis à la presse, sur l’ensemble des opérations, 907 cas de violations ont été recensés au total dont 369 cas concernant les femmes (40,68 %) et 84 cas impliquant des enfants (9,29 %). Les violations les plus fréquentes ont été celles relatives à la torture (211 cas), aux coups et blessures (115 cas), aux violences psychologiques (95), au vol (89 cas), au viol (81 cas), à l’assassinat (51 cas) et à la flagellation (45 cas)..
Lors de cette phase complémentaire de documentation et de monitoring des violations des DH dans les zones ciblées, les cas enquêtés ont non seulement concerné des incidents survenus pendant le temps fort de la crise mais aussi des cas assez récents liés aux évènements malheureux de Kidal et suites à partir de mai 2014.
Dans son intervention Me Diarra a signalé que les résultats attendus sont mis à la disposition des autorités. Les autorités pourront ainsi se servir des résultats en cas de besoin. L’objectif était d’arriver à 1000 cas mais ils n’y sont pas arrivés puisqu’ils sont à 900. Cela est dû d’abord à la réticence de certains, puisqu’ils arguent n’avoir pas confiance en la justice malienne.
Les responsables du réseau à travers cette rencontre ont remercié les partenaires, à savoir ABA Roli et freedom House pour leur accompagnement. Les responsables de ses différentes structures présents sur les lieux ont aussi apprécié le travail du réseau.
Rappelons que ce projet a bénéficié de l’accompagnement de freedom house et d’ABA roli. A travers ce Projet, des organisations de la société civile malienne œuvrant dans les domaines des droits humains ont été identifiées et regroupées en Réseau des Défenseurs des Droits Humains pour établir une base de données sur les graves violations des droits humains afin d’assister les victimes et de lutter contre l’impunité, gage d’un processus de réconciliation nationale apaisé et réussi.
S.D