Place de la justice dans la réconciliation nationale : Le respect des droits des victimes sur la table

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Formuler des recommandations allant dans le sens d’un processus inclusif et respectueux des droits des victimes était l’une des attentes d’un atelier organisé par l’Association malienne des droits de l’Homme  (AMDH) et ses partenaires, les 9 et 10 juillet à l’Escale Gourmande. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré.

Placé sous le thème « Justice et réconciliation au Mali, quelles articulations pour un projet de société de paix construit de manière participative ?», cet atelier visait à approfondir davantage la réflexion autour de la place de la justice dans la paix et dans la réconciliation nationale et de l’importance d’un processus de paix inclusif avec notamment la prise en compte du genre. Il s’agissait ainsi de faire l’état de lieux du processus de réconciliation nationale au Mali.

Cet atelier, selon le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, est le fruit de deux projets à savoir « Haoua : Alliances et sonorité des defensseur.e.s des droits Humains pour la défense et la promotion des droits des femmes au Mali et en Algérie». Cette mobilisation nationale et internationale, dit-il, témoigne de la volonté et l’abnégation de tous à contribuer à la cohésion sociale au Mali. «L’AMDH est mobilisée depuis 2012 pour contribuer à une sortie de crise respectueuse des droits humains, à travers des actions de lutte contre l’impunité qui est un véritable levier pour éviter la non récurrence des conflits. L’AMDH est, toutefois, consciente qu’en complémentarité avec la justice, d’autres mécanismes peuvent contribuer à asseoir une véritable réconciliation. Les dimensions et la complexité de certains conflits méritent un traitement spécial. Certes, des efforts importants ont été consentis par le gouvernement, les partenaires internationaux et la société civile, mais beaucoup reste à faire. Nous saluons le travail de la CVJR, des équipes locales de réconciliation, du comite des sanctions, de la commission d’enquête internationale», a déclaré le Président de l’AMDH. Me Mariko s’est également réjoui de l’adoption de la loi visant à élargir la compétence du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, a souligné la volonté du gouvernement à trouver une solution durable sur le retour de la paix et la réconciliation nationale. «Cette initiative vient à point nommé car la crise déclenchée en 2002 a profondément affecté le tissu social dans notre pays avec comme conséquence l’effritement de certaines relations intercommunautaires, elle a également affecté l’état de droit au Mali et c’est pourquoi le gouvernement s’est engagé à y trouver des solutions durables». Le ministre Bouaré a rappelé la mise en place de la Commission vérité justice et réconciliation pour mener des enquêtes sur les cas de violations de droits de l’homme et examiner les causes des épisodes de violences qu’a connus le pays depuis 1960.

Bintou Diarra

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