Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme : Des initiatives en cours pour mettre fin aux chevauchements des compétences et attributions des services centraux

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L’Hôtel Collection Radisson (Ex- Shératon) a abrité, le mercredi 25 octobre 2023, l’atelier de validation du rapport provisoire de la consultation sur l’organigramme du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. A travers cet atelier, les responsables du ministère de la justice et leurs partenaires comme le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) entendent œuvrer pour mettre fin aux chevauchements des compétences et attributions des services centraux du département. Les travaux de cet atelier étaient présidés par le représentant du ministre de la justice et des droits de l’Homme, Boubacar Sidiki Diarrah, en présence du représentant résident adjoint du PNUD, Roland Seri et d’autres personnalités.

Dans son allocution, le représentant du PNUD, Roland Seri, a mis l’accent sur le Programme d’appui à la stabilisation du Mali à travers le renforcement de l’état de droit (PROMED) qui intervient dans plusieurs thématiques comme la lutte contre la corruption. A sa suite, le représentant du ministre de la justice, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah, secrétaire général dudit département, a fait savoir que le Ministère de la justice se félicite de la tenue du présent atelier qui constitue une importante étape dans la conduite des réformes majeures engagées par le département pour l’amélioration du service public de la justice.

Selon lui, la justice doit s’adapter aux mutations socio-économiques contemporaines. Pour lui, la refondation  de la justice passe inéluctablement par l’adaptation à l’environnement national et international. « Dans le but de permettre à la justice de jouer pleinement son rôle et de faire face aux principaux défis du Secteur, les plus hautes autorités du pays ont décidé de relever la part du budget du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de 0, 80% à 1, 45 % dans le budget de l’État en adoptant la Loi n°2019- O72 du 24 décembre 2019 portant Loi d’Orientation et de Programmation pour le Secteur de la Justice 2020-2024.Cette loi s’articule autour de cinq axes dont le deuxième est relatif à la modernisation et le relèvement du niveau de performance des services judiciaires.

Cet axe est décliné en une dizaine d’activités dont la relecture des textes régissant les services centraux du Département », a déclaré Dr. Diarra. Dans le cadre de cette relecture, dit-il, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a mis en place,  par décision n°2020-254/MJDH-SG du 30 avril 2020, le Groupe de travail chargé d’élaborer les projets de texte législatifs et règlementaires relatifs aux services centraux et assimilés ci-après : Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES) ; Direction Nationale de l’Administration de la Justice (DNAJ) ; Direction Nationale des Affaires Judiciaires et du Sceau (DNAJS) ; Institut National de Formation Judiciaire « Maître Demba DIALLO » (INFJ). «En vue de prendre en charge les principales observations découlant de la pratique et du fonctionnement des services, faisant ressortir notamment les chevauchements et les insuffisances, les objectifs fixés au Groupe de travail consistaient à clarifier les missions des services indiqués en vue de mettre fin aux chevauchements des compétences et attributions…», a indiqué le représentant du ministre de la justice.

Conformément à sa mission, dit-il, le Groupe de travail a pu élaborer les projets de textes relatifs à la DNAPES et à la DNAJS. Selon l’orateur, c’est dans ce contexte qu’est intervenue la consultation engagée par le PNUD pour l’audit organisationnel du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme dont le rapport provisoire est soumis à la validation du présent atelier. « Il est très heureux de constater que le Département dispose désormais de deux sources documentaires apportant l’éclairage nécessaire quant à un examen approfondi des services et de leurs missions dans le but de dégager les meilleures orientations possibles susceptibles de constituer la matrice des textes que le Département se fera le devoir de finaliser et d’introduire dans le circuit d’adoption gouvernementale. Il s’agit des résultats des travaux du Groupe de travail et du rapport de l’étude sur l’organigramme du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme dont la validation nous est soumise.

A cet égard, cet exercice est d’une importance capitale, car il s’agit de trancher définitivement certaines questions par les avis éclairés de l’Expert et des principaux acteurs concernés que vous êtes. La justice fait sa mue, doucement mais sûrement avec méthode et perspicacité », a conclu Dr. Diarra.

Aguibou Sogodogo

 

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