Grincement de dents dans le monde de la justice au Mali. Le président malien a placé l’an 2014 sous le signe de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Mais sur certains dossiers, le ministre de la Justice et les magistrats n’ont pas la même méthodologie. Une cacophonie s’étale alors au grand jour.
Le linge sale se lave généralement en famille. Mais à Bamako, le ministre malien de la Justice et ses proches collaborateurs étalent plutôt ce linge sur les places publiques.
L’affaire commence lorsque le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily, demande au Parquet de voir s’il n’y a plus matière à poursuites contre le maire central de Bamako dans une affaire de foncier. Un procureur anticorruption, pour qui la Cour suprême du Mali a déjà vidé le dossier, lui répond par la négative, et en profite pour présenter sa démission.
Réaffirmer l’indépendance des magistrats
Agacé, Mohamed Ali Bathily convoque la presse, tacle le procureur anticorruption démissionnaire et remonte les bretelles du procureur général, membre de la hiérarchie du Parquet. Selon le ministre de la Justice, ce procureur général, pourtant connu pour sa rigueur, a manqué de prendre des initiatives dans le dossier.
L’affaire fait polémique, et ce lundi un groupe de magistrats maliens en colère projettent de se réunir. L’objectif est affirmer qu’ils veulent pouvoir continuer à travailler en toute indépendance et dire le droit, rien que le droit.
Par RFI
Il y’a combien de magistrats au Mali. Le Ministre et son président ne doivent pas se laisser faire. Les manœuvres dilatoires des ATTeïstes continuent et c’est maintenant ou jamais que le tempo doit être donner. S’ils sont fatigués, ils peuvent démissionner au lieu de se cacher derrière un étendard de séparation des pouvoirs pour troubler l’ordre public.
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