Le Grand Hôtel de Bamako a abrité, le jeudi 4 novembre 2021, la cérémonie de clôture de l’atelier national de formation au profit des commissaires et personnel de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali sur la rédaction et la soumission des rapports parallèles et alternatifs aux organes de traités des droits de l’Homme. Cette cérémonie était présidée par le président de la CNDH, Aguibou Bouaré, en présence du Directeur de la Division des Droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), Guillaume Ngefa, des experts et participants.
Selon Guillaume Ngefa de la MINUSMA, cette session de formation a permis aux participants d’échanger sur l’importance de l’utilisation des rapports alternatifs, la procédure de soumission des rapports alternatifs aux mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’Homme. Il a indiqué que les différentes présentations et les échanges de vues sur les sujets abordés ont donné lieu à des réflexions profondes sur le potentiel de l’utilisation des mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’Homme comme outil pour améliorer le respect, la protection et la réalisation des droits de l’Homme au Mali. « L’importance et la nécessité de la coopération avec les mécanismes internationaux et régionaux en matière des droits de l’Homme n’est plus à démontrer. Il est non seulement important pour un État d’être signataire de traités internationaux et régionaux, mais il est également important que le contenu de ces traités soit pleinement appliqué et respecté au niveau national », a-t-il dit. En raison de la nécessité d’assurer un respect effectif des droits de l’Homme dans le monde, ajoute-t-il, des mécanismes internationaux de protection ont été institués.
Selon lui, l’importance de ces différents mécanismes réside dans le caractère fondamental du contrôle à assurer pour la concrétisation des droits de l’Homme, responsabilité incombant en premier lieu aux Etats membres.
Pour Guillaume Ngefa, les rapports des Etats ne traduisent pas toujours la réalité des droits de l’Homme dans leur pays. De ce fait, précise-t-il, il revient de la responsabilité des institutions nationales des droits de l’Homme et des organisations de la société civile pour des questions d’objectivité, de produire des rapports permettant de surmonter le doute sur la fiabilité de ceux produits par les Etats. « En complétant ou en présentant des informations alternatives aux rapports que les gouvernements sont tenus de soumettre, les institutions nationales des droits de l’Homme disposent d’un précieux instrument dans leur lutte pour le plein respect des normes internationales et régionales en matière de droits de l’Homme. C’était vraiment un plaisir de voir une telle initiative et un tel engagement pour assurer le respect des droits de l’Homme », a-t-il conclu.
Pour sa part, le président de la Commission national des droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré, a remercié la Division des Droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA, dirigée par Guillaume Ngefa pour le travail abattu dans le cadre de la protection des droits de l’Homme au Mali. Selon lui, cette session de formation de renforcement des capacités porte sur une thématique déterminante.
A cet effet, il a invité les participants à faire un meilleur usage des connaissances acquises lors de cet atelier de formation. « De mon coté, je mettrai tout en œuvre pour que la CNDH puisse mettre en pratique toutes les connaissances qu’on vient d’acquérir ici », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo