L’UNPR et l’abolition de la peine de mort : Les provocations de Modibo Sangaré

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               Lorsqu’un responsable politique, de surcroît président d’un parti -bien qu’ayant été incapable de s’acquitter de sa caution pour sa présentation à la candidature présidentielle- se transforme en avocat des musulmans, avec des injures et diffamations graves à l’endroit du gouvernement, cela dénote tout simplement…de la vitalité de la démocratie malienne.

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                Cette démocratie, certains opposants de circonstance, regroupés au sein du FDR, avaient essayé en vain de la mettre en mal. Et pour cause: le peuple malien, dont tout part et auquel tout revient, veillait au grin, comme en atteste la large victoire d’ATT -plus de 70% des suffrages exprimés- dès le premier tour du scrutin présidentiel.

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                ATT était pourtant présenté comme étant “en fin de règne” par ses détracteurs qui ne voyaient en lui qu’un “monarque digne de la République nord-coréenne”. Le président de l’Union Pour la Renaissance Nationale (UNPR),  Modibo Sangaré, leur emboîterait-il le pas? Tout porte à le croire.

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                 En effet, l’adoption, le 17 octobre dernier, par le gouvernement, d’un projet de loi abolissant la peine de mort, lui aurait offert l’occasion inespérée de s’assurer une certaine santé médiatique, après le fiasco consécutif à sa candidature à l’élection présidentielle d’avril dernier.

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                 On se rappelle que Modibo Sangaré a été disqualifié pour non paiement de la caution de 10 millions de FCFA nécessaire pour être validé sur la liste des candidats à la présidentielle. Mais à ses dires, il aurait été… ”victime d’une fausse promesse.”

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                 Aussi, bien des Maliens se posent aujourd’hui la question : l’UNPR est-il un parti politique ou une association musulmane? Cette question, on ne peut, en effet, s’empêcher de se la poser, lorsque le président de l’UNPR est aujourd’hui “sur le pied de guerre”  et entend mettre tout en oeuvre pour contrer le vote de la loi sur l’abolition de la peine de mort à l’Assemblée nationale.

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                Mais selon des observateurs avertis, Modibo Sangaré, en plus de pêcher en eaux troubles, prêcherait inutilement dans le désert. Et qu’il chercherait plutôt  à s’attirer la sympathie des musulmans du Mali qui l’auraient toujours relégué au second plan. Ce qui, aux yeux de maints citoyens, se comprend aisément, car la communauté musulmane du Mali a toujours voulu faire la part des choses entre politique et religion.

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                N’empêche que de leur côté, des musulmans s’agitent contre l’abolition de la peine de mort. Et compte tenu de la sensibilité même de la question, Modibo Sangaré semble tombé dans la provocation. De plaidoiries d’ordre religieux en revendications d’ordre politique, ces citoyens ne savent plus finalement la nature du combat que mène le président de l’UNPR.

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                 L’homme serait le principal instigateur de la marche de protestation prévue ce matin contre l’abolition de la peine de mort au Mali. selon d’autres sources, Modibo Sangaré ne cherche qu’une répression contre ses agissements, ce qui est susceptible de mettre le feu aux poudres.

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                Le gouvernement Modibo Sidibé doit donc à tout prix éviter ce piège. Modibo Sangaré et ses camarades veulent marcher? Qu’on les laisse donc marcher, pourvu qu’ils se conforment aux dispositions légales en la matière.

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                La marche d’aujourd’hui peut même être suivie de près par les forces de l’ordre,  à condition qu’on évite tout affrontement.

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Adama S. DIALLO

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