Lutte contre la corruption au Mali : La Commission nationale des droits de l’Homme exhorte la justice à poursuivre ses actions

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Le mardi 17 septembre 2019, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré a fait un communiqué pour exhorter la justice à poursuivre ses actions de lutte contre la corruption dans le strict respect de la loi. Ce communiqué de la CNDH fait suite à l’incarcération « provisoire » du richissime Bakary Togola, président  de l’Assemblée Permanente  de Chambre  d’Agriculture  du Mali (APCAM) par la justice malienne, le vendredi 13 septembre 2019, concernant un détournement de plusieurs milliards de FCFA à la Confédération  des Sociétés Coopératives  des Producteurs  de Coton du Mali (C-SCPC). 

Le vendredi 13 septembre 2019, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako, en charge du Pôle Economique et Financier de Bamako, Mamoudou Kassogué, non moins, président du Syndicat autonome de la Magistrature (SAM) a placé Bakary Togola, président  de l’Assemblée Permanente  de Chambre  d’Agriculture  du Mali (APCAM) sous mandat de dépôt. En outre, il a lancé le mardi 17 septembre 2019, un « appel à témoin » par rapport à l’affaire dite des « avions cloués au sol ». S’agit-il là du début de la lutte contre la corruption par la justice malienne ? La CNDH veut bien le croire. Dans un communiqué produit, le 17 septembre 2019, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré a exhorté la justice à poursuivre ses actions de lutte contre la corruption dans le strict respect de la loi. « La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) suit avec intérêt, depuis quelques semaines, les informations et manifestations consécutives à certains actes de poursuites légales dans le cadre, de la lutte contre des atteintes aux biens publics et l’impunité dans notre pays », révèle le communiqué de la CNDH. L’organisation de défense des droit de l’Homme au Mali rappelle avec insistance le lien « filial entre la corruption et l’atteinte à la jouissance effective des droits de l’homme en ce que celle-là constitue un frein à l’atteinte de celle-ci ». La CNDH affirme dans ledit communiqué, son soutien au Gouvernement, à travers le Ministère de la Justice et des droits de l’homme, dans ce noble combat. La CNDH rappelle également le respect strict du principe de la présomption d’innocence consacré à l’article 9, alinéa 3 de la Constitution du 25 février 1992 qui dispose que « Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente ». « La CNDH condamne fermement toute initiative, action ou tentative consistant à s’interférer dans l’action de la justice en dehors des voies et moyens légaux. Pour la CNDH, la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée », précise le communiqué de la CNDH.

Aguibou Sogodogo

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