L’espace citoyen d’interpellation démocratique : Des recommandations pour améliorer la gouvernance agricole 

0

L’Espace Nyeleni de Sélingué a abrité les 21 et 22 juin 2011 l’atelier de restitution publique des résultats de l’Espace Citoyen Interpellation Démocratique (ECID) tenu en 2010, aux représentants des institutions politique, collectivités territoriales, services techniques, chercheurs etc.

 La cérémonie d’ouverture on a noté la présence de M.M Magate N’Diaye Maire de la commune rurale de Baya, Ibrahim Maïga Sous-Préfet de la commune de Baya et de Benko, Zénan Samaké du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, Souleymane Ouattara, président du comité de pilotage, Dr. Michel Pimbert, coordinateur global de l’ECID et Chef de Programme Agro-Ecologie et Souveraineté Alimentaire de l’IIED (Londres) et enfin Boukary Barry coordinateur régional de l’ECID.

 Les participants, une quarantaine, étaient composés du jury citoyen, des Assemblées Régionales, des Conseils de Cercles, du Maire de la commune rurale de Baya, de l’APCAM, de l’AMM, du HCCT et des journalistes.  

 Après les mots de bienvenue et de remerciement du Maire de Baya et du Sous-Préfet, Souleymane Ouattara président du comité de pilotage et Dr Michel Pimbert ont planté le décor. Ils ont expliqué le contexte global dans lequel se tient la rencontre. A rappeler que l’Espace Citoyen Interpellation Démocratique (ECID) qui est à la fois un processus citoyen inter actif et itératif, s’est tenu en 2010 à Sélingué.

 Il a abouti à une centaine de recommandations et constats. Les constats majeurs tournent autour de 19 points, du modèle de production au foncier en passant par le cadre macroéconomique, rien n’a été négligé. On peut citer, entre autres, l’inadaptation de certaines variétés semencières hybrides à nos sols et à nos pratiques coutumières, le cout élevé de certaines semences animales et halieutiques, la détérioration des terres cultivables par l’utilisation des produits chimiques et des mauvaises pratiques agricoles.  

 Quant aux recommandations, elles ont été présentées par les commissions des agriculteurs et exploitants forestiers, des femmes, des éleveurs/pêcheurs et des transformateurs. Elles ont trait à la production des connaissances permettant de repenser la politique agricole dans sa globalité, la reconstruction de la politique agricole en mettant les agriculteurs au centre de la définition de cette politique
 
Après les présentations, les débats ont été houleux. Ils ont permis à l’assistance de poser des questions au jury, notamment sur leurs constats et recommandations formulées, la question de la gouvernance de la recherche, l’agriculture et l’alimentation. Les échanges ont soulevé des problématiques telles que le rôle de l’Assemblée Régionale et des collectivités dans le processus de l’ECID, l’implication ou l’inclusion des autres organisations et mouvement paysans des autres pays au processus, la sécurisation dans le cadre de la transformation, les conventions Internationales légitimant le processus de l’ECID, l’utilisation des déchets et ordures ménagères et leurs mécanismes de récupération et enfin l’agriculture biologique à côté des modes de culture dépendant des pesticides et autres engrais.  
 
Après les débats, les attentes ont été exprimées. Il s’agit surtout de la diffusion large de l’initiative de l’ECID à la base, la traduction des différents constats et recommandations en action opérationnelles par les collectivités, la bonne orientation des recommandations tout en spécifiant les cibles par axe et l’appropriation par les Assemblée des constats et recommandations de l’ECID en le mettant en cohérence avec les instruments de planification.
 
AM
Envoyé spécial à Sélingué.

Commentaires via Facebook :