« Il est temps que les autorités maliennes cessent de bafouer les droits humains. Quant aux groupes armés d’opposition qui contrôlent le nord du pays, ils doivent mettre fin aux enlèvements et aux homicides intentionnels visant des civils, ainsi qu’aux prises d’otages », a déclaré Gaetan Mootoo, dans un communiqué de presse qui a été lu le 21 mai 2014, par Saloum Dédeou Traoré, secrétaire exécutif de Amnesty Mali, lors d’une conférence de presse organisée pour la publication du dernier rapport d’Amnesty international sur le Mali et intitulé : « Mali. Halte aux violations persistantes des droits humains par toutes les parties au conflit ».
Au moment où l’on croyait que le monde entier a oublié les 8 civils, dont 6 administrateurs civils, sauvagement assassinés le 17 mai 2014, à Kidal, au niveau du Gouvernorat, dans la foulée de la visite du Premier ministre Moussa Mara, dans cette localité, voilà qu’Amnesty International revient avec le sujet.
En plus de lever le voile sur les coupables probables, l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme demande clairement des sanctions contre les auteurs qui seront déterminés par le Mali et la communauté internationale. « La délégation d’Amnesty International a confirmé en s’appuyant sur de multiples sources – notamment des témoins oculaires – les homicides délibérés commis par des membres de groupes armés au bureau du gouverneur de Kidal, où ces individus ont pénétré le 17 mai, assassinant huit civils, dont six représentants du gouvernement », indique le communiqué de presse.
Mais, avant, indique le document, Amnesty International a enquêté sur les affrontements qui ont eu lieu en mai 2014 à Kidal, dans le nord du Mali, recueillant des informations sur l’insécurité et sur les violences infligées aux civils par les groupes armés d’opposition, notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). « Les groupes armés d’opposition ont pris le contrôle de la ville de Kidal depuis le début du conflit. L’administration gouvernementale n’a pas recommencé à fonctionner et les écoles restent fermées, de même que les organes judiciaires », précise le communiqué.
Pour cela, Amnesty International, dans son communiqué a demandé que des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces soient menées dans les meilleurs délais sur toutes les allégations de crimes de droit international, et que les auteurs présumés de ces actes soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables. Le rapport d’Amnesty International concerne aussi le cas de mineurs en prison au Mali.
Gaetan Mootoo, Chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, dans le communiqué, a estimé que « Les mineurs paient un lourd tribut dans ce conflit. Certains d’entre eux, âgés de 16 ans seulement, sont recrutés comme enfants soldats et ceux qui sont accusés d’appartenir à des groupes armés sont enfermés avec des adultes, sans pouvoir consulter un avocat ni recevoir de visites de leur famille ».
Assane Koné
Le malheur dans cette affaire d'Amnesty international ,est toujours qu'en face des forts ses actions sont sous-tendues par l'épée dans l'eau. Leurs dénonciations sont prises comme des pets d'âne,sinon pourquoi l'accord de Ouaga qui exige maintenant la libération des plus grands criminels du monde n'avait pas été dénoncé en son temps par lui ,pour empêcher qu'il n'entérine l'absurdité du siècle ,l'impunité. Au demeurant,cette organisation qui ne se cintre en réalité que lorsqu'elle a affaire à des Pays pauvres,n'a pas la personnalité juridique lui permettant de porter ses actions devant les Juridictions. Elle se contente de parler,de dénoncer,et les Puissants d'oreilles sourdes s'en mouchent quand leurs intérêts le commande. Si ce n'est la duplicité du monde actuel,comment faire admettre dans un Etat des groupes armés qui tuent,volent,violent,lapident,flagellent,détruisent et traîner les pieds pour y mettre fin ?
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