En attendant l’opérationnalisation de cette instance, le début de mise en accusation du Président ATT, et éventuellement son jugement, on peut dire que le régime IBK est en passe d’avoir sa “chose” à lui pour ce faire. Sauf que certains magistrats ont émis des doutes quant à la possibilité de pouvoir juger ATT pour “haute trahison”, tant ce chef d’inculpation est difficile à cerner dans la pratique.
On peut donc dire que le plus difficile est à venir, et avec un réel risque de désaveu pour le pouvoir IBK. Et pour cause : la Constitution malienne, en son titre X (10) consacre l’existence de la Haute Cour de Justice.
Le texte, en son article 95, stipule : “La Haute cour de justice est compétente pour juger le président de la République et les ministres mis en accusation devant elle par l’Assemblée nationale pour haute trahison ou en raison des faits qualifiés de crimes ou détails commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sureté de l’État. La mise en accusation est votée par scrutin public à la majorité des 2/3 des députés composant l’Assemblée nationale”. Arrêtons-nous là sur un détail de taille, source de tous les revirements possibles.
En effet ce passage : “La mise en accusation est votée par scrutin public à la majorité des 2/3 des députés composant l’Assemblée nationale” ne garantit le succès du Gouvernement dans son projet de voir ATT juger pour haute trahison. Le Rpm a certes le plus grand nombre de députés, mais il n’est pas gagné d’avance que tous ses partenaires le suivent lors du vote de mise en accusation du président ATT. Est-ce à dire que le président ATT ne sera pas jugé par la Haute Cour de Justice ? Voici un pas que nous ne saurions franchir, même si un éventuel jugement d’ATT pourrait avoir l’avantage de clarifier pas mal de chose ! Attendons donc pour voir.
ANNULATION DES PROMOTIONS EXCEPTIONNELLES À LA POLICE
Un désaveu pour Dioncounda Traoré ?
La section administrative de la Cour Suprême vient d’annuler le decret n°2012 (516/P/RM du président de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré, portant nomination aux grades supérieurs à titre exceptionnel d’un peu plus d’une centaine de fonctionnaires de police. On y dénombrait 08 commissaires principaux, 20 commissaires, 30 inspecteurs, une cinquantaine de sergents chefs et un major.
Tous ces bénéficiaires de grades avaient cependant un point commun : celui de partir de simples galons de sergent pour ceux de commissaires principaux, commissaires, inspecteurs, major ! Si la promotion à titre exceptionnel existe dans le statut des fonctionnaires de police, celle concernant ces policiers qui n’ont eu d’autre mérite que de prendre part à un coup d’État, n’en était pas une ! Si bien qu’on se demande comment Dioncounda Traoré a pu manquer de discernement à l’époque. Une baisse de garde coupable qui a été à l’origine d’un soulèvement des policiers méritant, tous grades confondus, et qui a causé d’énormes dégâts à l’époque.
Les promus sans mérite s’étant même permis de séquestrer des commissaires, et de se substituer à la hiérarchie policière sous le protectorat du putschiste en chef Amadou Haya Sanogo.
A l’époque, “Le Soir de Bamako” avait dénoncé cette “police dans la police malienne”, et dont le désarmement a causé la mort d’un soldat. L’annulation du décret du Président de la transition Dioncounda Traoré par la Cour Suprême est donc un désaveu pour ce dernier. Si bien qu’on est tenté de poser la question : “Et le cas Sanogo ?” Le chef des putschistes ayant passé d’un simple Capitaine au grade de Général de corps d’armée ! Inédit dans les annales des histoires militaires… dans le monde !
Rassemblés par Assane SY DOLO
Yaya aurait mieux fait de se précipiter pour se pencher sur ce dossier;au lieu de diviser ceux qui doivent combiner leur force pour assurer notre defendre.
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