La semaine des droits de l’homme a été lancée hier à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) sur la colline de Badalabougou. Dans son discours, le ministre de la Justice garde des Sceaux Mohamed Aly Bathily a exhorté ses concitoyens à agir dans le respect du droit.
Le lancement de la semaine des droits de l’homme a eu lieu hier sur la colline de Badalabougou à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) sous la présidence du ministre de la Justice garde des Sceaux, Mohamed Aly Bathily qui avait à ses côtés le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Me Kadidia Sangaré Coulibaly ; le représentants du représentant spécial du secrétaire général dans notre pays, Arnauld Royer.
Cette semaine s’achèvera le 10 décembre qui est la journée mondiale des droits de l’homme, célébrée chaque année et dont la particularité au Mali est l’Espace d’interpellation démocratique (EID).
Dans son discours, le ministre Bathily a rappelé que la célébration cette année de la journée mondiale des droits de l’homme est d’une importance capitale puisqu’elle marque le 20e anniversaire du mandat du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme et qu’à ce titre, un regard rétrospectif mérite d’être fait sur ce choix fait à Vienne en 1993.
Pour Mohamed Aly Bahily, les droits de l’homme doivent constituer un travail et une réflexion au quotidien. « Les droits humains, a-t-il indiqué, c’est au niveau de notre comportement que ça se joue parce qu’autant l’Etat a des responsabilités autant les citoyens doivent développer des comportements citoyens responsables et respectueux des droits de l’homme ».
« Pour sortir de la difficile situation que nous vivons nous devons agir selon le droit », a souligné le ministre avant d’ajouter que le comportement citoyen est même un comportement de droit de l’homme.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Me Kadidia Sangaré Coulibaly, a annoncé que cette semaine sera marquée par de nombreuses activités dont la première a été la conférence-débat qui a suivi hier la cérémonie de lancement et dont le thème était : « 20 ans après la conférence de Vienne, quelles avancées pour la protection des droits de l’homme ». Il y aura des visites de prisons ; des plateformes d’échanges et de réflexion ; le 2e symposium national sur les droits de l’homme avec comme thème : « Droits humains, paix et sécurité » ; un débat télévisé si l’ORTM le veut bien sur la protection des droits de l’homme dans un contexte de post-conflit au Mali : enjeux, défis et perspectives ; la participation à la 18e édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID).
« Gardons à l’esprit que nous vivons un moment important de l’histoire de notre pays qui soulève des défis incommensurables en matière de droits de l’homme. Ce 10 décembre, je souhaiterais que notre attention se porte plus particulièrement sur la situation des innombrables victimes qui ont été affectées par la crise et dont les droits fondamentaux continuent d’être bafoués. Il est plus que jamais urgent d’examiner les moyens de promouvoir et protéger véritablement les droits de l’homme au Mali. Et il est de la plus haute importance de poursuivre ensemble une stratégie globale concentrée bien davantage sur la prévention, tout en cherchant les moyens de protéger les civils pris dans des feux croisés, en apportant notre plein appui à tout effort vers la paix, et en aidant à reconstruire, sur de solides fondements de respect des droits de l’homme, dans notre société », a enseigné enfin Me Kadidia Sangaré Coulibaly.
Maliki Diallo, stagiaire