Elle est à mille lieux de ces anonymes députés qui passent inaperçus, dormant le plus souvent dans leur fauteuil au cours des sessions de l’Assemblée nationale. Mme Touré Safiatou Traoré, élue du PCR (Parti Citoyen pour le Renouveau) en Commune III du District de Bamako, est une battante. Jetons simplement un regard sur le parcours combien honorable de cette native du Badialan II.
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La valeur, dit-on, n’attend point le nombre des années. Du haut de ses 32 pluies, Mme Touré Safiatou Traoré, peut être un bréviaire pour la jeune génération. Celle qui dirige avec succès «SYNERGIE Association », dont les nombreuses réalisations en faveur des groupements féminins du pays crèvent les yeux, fut l’une des militantes de premières heures de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). Plaidant depuis sa tendre jeunesse la cause de ses camarades scolaires, l’ancienne Secrétaire à l’Information dans le bureau de coordination de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) dirigée à l’époque par Yéhiya Ould Zarawana (1993), a fait du chemin. Technicienne Supérieure en Informatique, diplôme obtenu à Paris (France), « Safi », comme l’appellent les siens, est une infatigable défenseur de la cause féminine.
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Du micro crédit que « SYNERGIE Association » accorde aux femmes à la remise de moulins à ces mêmes couches en passant par la construction de Mosquée, il serait fastidieux de comptabiliser toutes les réalisations faites par « Safi ». Son souci pour l’émancipation de la femme malienne la pousse à mettre également sur fonds baptismaux l’Association Malienne d’Aide aux Filles Mères et à leurs enfants en abrégé AMAFIME dont le siège est au BADIALAN II. Elle s’atèle, entre autres, à informer les jeunes filles adolescentes sur les dangers des grossesses précoces et non désirées, à prendre en charge celles qui en sont victimes et leurs enfants. L’Association initie nos sœurs des villages à des métiers pour faciliter leur insertion socioprofessionnelle.
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Au regard de l’engouement suscité et de l’intérêt porté sur l’Association, il a été enregistré l’adhésion massive des filles mères. Ainsi, de 196 membres en 2004, l’Association passa en 2005, à 384 adhérentes, dont 188 dans le District de Bamako, 106 à Mopti, 78 à San, 39 à Bougouni, 48 à Ségou, 25 à Dioïla.
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Prenant à bras le corps depuis belle lurette la Santé Reproductive des adolescents, « Safi », qui fut Paire Educatrice, participa pour le compte du FNUAP, à de nombreux séminaires et rencontres internationaux, notamment en Ethiopie, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Avec la Fondation de l’Enfance, elle sillonnera toutes les régions du Mali pour sensibiliser au mieux les jeunes sur la santé de la reproduction.
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La passion pour les enfants de cette mère d’une charmante petite fille ne souffre d’aucune ambiguïté. A preuve : elle alla jusqu’à prendre des cours, en Hollande et en Belgique, sur la « Psychologie des Enfants ». « J’aime bien les jeunes et les enfants. C’est pourquoi, j’ai suivi ces cours afin de mieux comprendre en tant que mère le mode de fonctionnement des enfants. De mon point de vue, l’éducation est primordiale dans le futur d’un enfant », confie « Safi », journaliste à ses heures perdues. Membre fondateur du Journal « La voix des Jeunes », de
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la Fondation pour l’Enfance, « Safi », faut-il le rappeler, a crée « Kolakali », un Mensuel d’Informations générales. Est-elle aussi à la base de la création du Groupe ATT (GATT), une de ses nombreuses associations phares qui ont aidé le Président Amadou Toumani Touré à remporter avec brio l’élection présidentielle du 29 avril 2007 dès le premier tour.
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Une candidature logique
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« Ma candidature aux élections législatives n’était point une surprise. C’est une suite logique de mon parcours qui a été toujours d’apporter ma petite pierre à l’édification de mon pays. Je me suis toujours battue pour les jeunes et les femmes. Je fourmille d’idée et j’ambitionne grand pour ces deux couches (jeunes et femmes). Je sens que je peux faire beaucoup pour eux. Et cela exige que je sois à un autre niveau de décision », déclare Mme Touré Safiatou Traoré.
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Elle entend s’investir considérablement pour la promotion du genre. Malgré de nombreux efforts fournis par le Président Amadou Toumani Touré, il reste beaucoup à faire.
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Une Maison du Député
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L’honorable Mme Touré Safiatou Traoré député de la commune III à inscrit dans son programme d’action 2007-2008 l’ouverture d’un espace de concertation d’échange de solidarité et éducation dénommée "Député blô" afin de bannir le déficit de communication entre gouvernés et les gouvernants. Cet espace de concertation, selon elle, va instaurer un principe de solidarité, d’équité, d’éducation, de mutualités dans l’accès aux services de base, notamment pour les plus défavorisés (Femmes, Jeunes). « Je veux par cette maison démontrer à mes concitoyens que je ne suis pas femme à faire des promesses vagues. Je serai en contact permanent avec les populations », confie-t-elle.
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Preuve de son combat pour les femmes, son association « Synergie Association » vient de former en partenariat avec le Centre Aoua Keïta quelques 100 jeunes filles en hôtellerie et VIH/Sida. Elle a organisé le Samedi 24 Novembre 2007 sur le parking de la Mairie de la Commune III (côté Nord de la Mairie) une fête grandiose pour délivrer des diplômes à ces jeunes filles..
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La cérémonie a enre- gistré la présence de plusieurs hautes personnalités, parmi lesquelles les 22 chefs de quartiers de la Commune III, Jeanmille Bittar, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), les députés, le chef des griots du Mali, Ousmane Soumano. Beaucoup de notabilités étaient présent comme le Gouverneur du District, le Maire de la Commune III, les Conseillers de la Commune.
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A noter que Mme Touré Safiatou a inscrit en priorité dans son programme d’activité 2007 – 2008 la formation et l’éducation des groupes (femmes et jeunes). Une nation qui étudie est une nation qui gagne, dit-elle.
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S’exprimant au cours de cette cérémonie, l’honorable Mme Touré a indiqué que son association s’efforcera désormais de former chaque année 100 femmes en hôtellerie, une manière pour elle de lutter contre la pauvreté dans le pays.
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Sory Ibrahim Guindo
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