L’abolition du travail des enfants : Un combat de tous les jours

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                Les effets dévastateurs sur l’avenir des enfants et de l’humanité tout entière des pires formes de travail des enfants ne sont plus à démontrer. C’est pourquoi, depuis fort longtemps, le gouvernement du Mali et le Bureau International du Travail ont initié conjointement un plan national sur les questions de l’abolition du travail des enfants, et développé progressivement des programmes intégrés pour l’élimination des pires formes de travail des enfants.

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                 La présentation de ces travaux a fait l’objet d’un atelier national de diffusion des données de l’enquête nationale sur le travail des enfants, organisé hier 12 novembre 2007 au Grand Hôtel. La cérémonie d’ouverture officielle était coprésidée par M. Seydou Moussa Traoré, Directeur National de la Statistique et de l’Informatique (DNSI) représentant le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce et de M. Yacouba Diallo, représentant du BIT.

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LES OBJECTIFS ESSENTIELS

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                L’objectif de cet atelier était de mieux informer sur les politiques et programmes conjointement organisés par la DNSI et le BIT à partir des différentes enquêtes réalisées sur les pires formes de travail des enfants au Mali.

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                 Ce projet financé par la France vise non seulement à donner l’ampleur chiffrée du travail des enfants en Afrique, mais aussi à fournir des informations sur les caractéristiques démographiques et socio-économiques des enfants travailleurs.

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LA POLITIQUE DU BIT DANS CETTE LUTTE

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                Selon son représentant, pour concevoir et mettre en place aujourd’hui des politiques et programmes pour l’abolition du travail des enfants et leur suivi, il est nécessaire de disposer régulièrement de données de qualité aux niveaux national et sectoriel sur le phénomène.

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                 Ces données permettront non seulement une meilleure connaissance et maîtrise du travail des enfants, mais également des campagnes d’informations appropriées à toutes les couches des communautés.

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                Le représentant du BIT a également rappelé que depuis le lancement officiel du plan national sur le travail des enfants en septembre 1998 avec le programme international de l’abolition de ce phénomène au Mali, les bénéficiaires de ce projet sont les enfants travailleurs ruraux, les enfants travaillant sur les sites d’orpaillage, les enfants apprentis du secteur informel et les petites filles travaillant en milieu urbain.       

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VERS UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DU FLEAU

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                Le représentant du BIT a expliqué que les enquêtes menées pendant la période de 1998 à 2000 ont été marquées par l’amélioration des connaissances sur les groupes d’enfants travailleurs grâce aux enquêtes épidémiologiques et à la mise en oeuvre d’activités de sensibilisation des différents acteurs impliqués dans la phénomène.

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                Pour son représentant, le BIT ne ménagera aucun effort pour appuyer le gouvernement du Mali dans la mise en oeuvre des actions visant l’élimination du travail des enfants et particulièrement les programmes orientés vers une meilleure connaissance et un suivi adéquat du fléau.

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LES ACTIONS DU GOUVERNEMENT CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS

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                Le représentant du ministre a montré que face à l’exploitation abusive du travail des enfants et la recrudescence d’autres phénomènes comme les <<enfants de la rue>> ou <<la traite des enfants >>, les autorités nationales ont renforcé les dispositifs légales en matière de protection des enfants.

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                Il a souligné également qu’en plus de la ratification des conventions internationales, l’adoption des principaux textes de OIT avec l’appui du BIT dans la mise en place du plan national; plusieurs arsenaux juridiques ont été adoptés pour lutter contre le travail des enfants.

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                 L’objectif de ces programmes facilitera la recherche sur les conditions de vie et de travail des enfants travailleurs et organisera des campagnes de sensibilisation, d’information et d’éducation, pour promouvoir et amplifier les actions en vue d’une meilleure implication de l’ensemble des actions au plan national.

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LES RECOMMANDATIONS DES ENQUETES

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                L’étude exploratoire sur les groupes spéciaux des enfants à Bamako, Gao, Ségou et Sikasso a permis d’avoir des informations précises sur ces groupes sociaux marginalisés qui interpellent notre conscience tous les jours dans différents centres urbains.

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                 Les recommandations formulées était <<d’intensifier la sensibilisation des populations quant aux dangers encourus par les enfants travailleurs, parfois exposés à des formes extrêmement brutales de travail au sein de leurs propres ménages>>

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                Pour terminer, le représentant du ministre dira que ce atelier de diffusion interpelle les acteurs sociaux, les autorités de l’Etat et les partenaires techniques et financiers de s’impliquer davantage dans la promotion et la protection des enfants.

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                Il n’a pas manqué aussi de saluer l’apport de l’UNICEF et du BIT dans la prise en charge tout au long de cette enquête nationale.

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Hady BARRY

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