La cellule d’Amnesty-International, section du Mali, dans son souci de voir un jour l’abolition de la peine capitale dans notre pays, veut nouer le dialogue avec le Haut Conseil Islamique, afin que celui-ci s’engage dans une campagne de sensibilisation de l’opinion nationale. Les Ulémas se sont montrés réticents à cette abolition qui encouragerait selon eux la criminalité.
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La rencontre s’est déroulée du Centre islamique d’Hamdallaye le mardi dernier et a vu la participation des ulémas, des autorités communales et des membres d’Amnesty au Mali. Amnesty international qui a pour credo la défense des droits fondamentaux de l’homme est crée en 1961 et existe dans plus 150 pays de part le monde. La priorité numéro un des différentes structures de cette association est l’abolition de cette sentence. Actuellement la peine de mort est abolie dans beaucoup de pays de part le monde, mais dans notre pays elle existe.
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LES SEPT RAISONS D’ABOLIR LA PEINE DE MORT
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C’est une situation qui amènera Me Amadou Badara Traoré, président d’Amnesty International, section du Mali à dire que dans notre pays, rien ne justifie le maintien de la peine capitale. Pour argumenter ses propos, il avancera sept raisons qui sont entre autres : la constitution malienne dans son article 1er qui stipule “que la personne humaine est sacrée et inviolable et que tout individu a droit à la vie” ; la non application du châtiment suprême depuis 1980 ; les statistiques mondiales démontrent que la peine de mort n’a pas d’effet sur la criminalité ; la discriminalité de la peine capitale ; l’irrévocabilité de la peine de mort ; l’avilissance du châtiment suprême pour tous ceux qui participent à l’exécution du condamné ; la forte islamisation de notre pays ne peut justifier le maintien de la peine de mort.
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Par exemple certains pays comme le Sénégal et la Turquie l’ont aboli ; enfin l’idée qu’un gouvernement puisse justifier la peine capitale est en flagrante contradiction avec la notion même de droits humains. M. Traoré a souhaité également l’adoption de la proposition de loi sur l’abolition de la peine de mort formulée par Me Kassoum Tapo, député à l’Assemblée nationale.
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LES REACTIONS DES ULEMAS
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Quant aux Ulémas, dans leurs déclarations, ils se sont montrés opposés à l’abolition du châtiment suprême qui encouragerait selon eux la criminalité et qu’on ne peut pas prétendre abolir la peine de mort au nom de l’Islam, puisque le coran est catégorique là dessus. Les leaders du Haut Conseil Islamique ont rappelé les maux qui minent la justice malienne, à en croire ces leaders, il y a une justice à deux vitesses. Il serait nécessaire de penser à sanctionner les juges en cas de fautes graves car, selon eux, la plupart des fiascos judiciaires sont imputables à l’attitude des juges. Les intervenants du côté des Ulémas ont été entre autres: Thierno Hady Thiam, président du Haut Conseil Islamique ; Aboubacar Camara ; Adama Sangaré ; Mamadou Konaté.
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Mamoutou DIALLO, Stagiaire
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