Journée mondiale du droit de savoir : Vers l’élaboration d’une loi sur l’information

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A l’occasion de la journée sur le droit de savoir célébrée tous les 28 septembre dans le monde, le commissariat au développement institutionnel a animé une conférence à la maison de la presse hier mercredi. Cette conférence, qui portait sur les avancées du Mali sur le droit d’accès à l’information, était animé par le commissaire Ousmane Oumarou Sidibé. Il avait à ses côtés Moriba Camara de la DNCC et Robert Diarra, Directeur général du budget. Tous ont affirmé la nécessité d’élaboration d’une loi sur l’accès à l’information.

Depuis 2003, la société civile internationale commémore la journée internationale du droit de savoir tous les 28 septembre. Au cours de cette journée, des Etats font la sensibilisation, l’évaluation des progrès accomplis dans la promotion du droit à l’information afin de cerner les défis qui attendent nos pays. C’est ce qui explique l’organisation de cette journée selon le Commissaire Ousmane Oumarou Sidibé. Le CDI a initié et a mis en place, selon lui, des centres d’écoute et d’orientation dans certaines administrations publiques notamment à la DNCC, au ministère des Finances, à la mairie de la commune III, à la direction générale des Douanes notamment. Pour   Ousmane Oumarou Sidibé, ces centres ont permis l’ouverture de l’administration aux publics, à l’adoption d’une loi, à l’élaboration de la stratégie d’accès à l’information, à la disponibilité de l’information sur l’internet, à l’interprétation du budget entre autre. Il a salué au passage la présence de la DNCC, DFP, de la Direction du budget et de la presse.

 

Le Représentant de la DNCC, Moriba Camara, chef du centre informatique de la DNCC, a déclaré, dans son intervention, que ces centres ont permis aux usagers de savoir à qui s’adresser  et quoi faire pour obtenir les informations. Il a affirmé que la DNCC a centralisé l’information sur les documents détenus et a créé une base de données électroniques. Les usagers sont satisfaits du service d’accueil offert par son service, selon lui, et cela suite à la publication de l’enquête menée par  Koni Expertise. Il admet, en outre, que beaucoup reste à faire pour la centralisation et la transmission des informations depuis les régions.

 

Le  Directeur général du budget, Robert Diarra, a abondé dans le même sens en disant que le rôle de l’Etat est d’assurer le bien-être de sa population. A le croire, cela passe par l’accès à l’information. Il a centré le reste de son intervention sur le budget-citoyen qu’il a largement expliqué aux publics présents. Le budget, selon lui, est un acte de prévision des dépenses de l’Etat et la traduction de ce document en information accessible aux grands publics constitue le budget citoyen. Il a développé l’expérience malienne en matière de transparence budgétaire. Le Mali, a-t-il souligné, a accentué son programme sur la gestion axée sur les résultats. Il a affirmé que le Mali est le seul pays dans la sous- région a entamer le budget-citoyen. Mais déjà, a laissé entendre Moriba Camara, certaines informations budgétaires sont publiées et disponibles sur le site du Ministère des Finances notamment la loi des finances, le rapport d’exécution trimestriel du budget. Pour rendre ces informations accessibles, le ministère des finances a démarré un processus avec l’institut des langues Abdoulaye Barry qui va aboutir à la traduction du document budgétaire dans les dix langues les plus parlées au Mali, a-t-il conclu.

 

Tous les intervenants ont exprimé la nécessité d’élaborer une loi sur l’information et la communication afin de rattraper le retard que notre pays a accusé. Les questions du public ont porté notamment sur les critères d’évaluation et le processus d’élaboration du budget. A toutes ces questions, des réponses satisfaisantes ont été données. Pour la prochaine édition de la journée internationale sur le droit de savoir, le CDI compte associer les régions du Mali à travers des conférences débats ou des vidéo-conférences.

Moussa SIDIBE

 

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