Guillaume Ngefa, Directeur de la Division des Droits de l’Homme de la Minusma : « La division des droits de l’homme est à pied d’œuvre pour que la culture de l’impunité ne puisse pas s’installer au Mali »

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Guillaume Ngefa, Directeur de la Division des Droits de l'Homme de la Minusma
Guillaume Ngefa, Directeur de la Division des Droits de l’Homme de la Minusma

Le groupe de réflexion, d’influence et d’action ‘’Think Peace Mali’,  en collaboration avec ses partenaires, a organisé le samedi 10 octobre 2015, un débat public sur le mandat de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali). L’un des objectifs de ce débat est d’accroitre la qualité de l’information sur le processus de paix au Mali, et le rôle de la Minusma en particulier. C’était en présence de  Mme Safia Cissé de ‘’Think Peace Mali’’, des responsables de la Minusma et de nombreuses autres personnalités. Au cours de ce débat, le Directeur de la Division des droits de l’Homme de la Minusma, Guillaume Ngefa a fait savoir que la division des droits de l’homme de la Minusma est à pied d’œuvre pour que la culture de l’impunité ne puisse pas s’installer au Mali.

L’objectif de ce débat public est de faciliter une discussion entre 200 jeunes de Bamako et des cadres de la Minusma, d’accroitre la qualité d’informations sur le processus de paix au Mali, et le rôle de la Minusma en particulier. Dans ses mots de bienvenu, la secrétaire chargée des questions financières de ‘’Think Peace Mali’’, Mme Safia Cissé a fait savoir que ’’Think Peace Mali’’ est un groupe de réflexion, d’influence et d’action qui œuvre pour le renforcement des capacités des organisations de la société civile. Notre mission est d’alerter et d’orienter les politiques pour promouvoir les valeurs de liberté, de démocratie et de gouvernance, a-t-elle dit. Qu’est ce que la division des droits de l’homme de la Minusma fait sur le terrain? « Nous faisons en sorte que la voix des victimes des droits de l’homme soit portée et que les responsabilités soient situées. Nous intervenons pour la protection des droits de l’homme et la protection des droits des victimes. Notre priorité est le droit de l’homme et le processus de paix. Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas de violation de cessez-le-feu. Nous contribuons également au renforcement des institutions car sans une institution légitime et crédible, vous ne pourrez pas avoir la paix » a répondu Guillaume Ngefa sans détour. Avant de préciser que c’est à l’Etat malien de protéger sa population et lorsque cela s’avère impossible, ajoute-t-il, la Minusma vient en appui. Pour lui, les Maliens doivent connaitre la vérité sut tout ce qui se passe. Selon lui, la division des droits de l’homme est à pied d’œuvre pour que la culture de l’impunité ne puisse pas s’installer au Mali. A l’en croire, il y a eu des enquêtes sur les événements de Kidal car des crimes graves ont été commis. En outre, Guillaume Ngefa a signalé l’organisation prochaine d’un colloque national avec l’école de maintien de la paix sur la paix et la sécurité des droits de l’homme. Lors de la projection d’un documentaire sur la Minusma, Guillaume Ngefa de la division des droits de l’homme a fait savoir que sa division a conduit 356 missions sur le terrain, 539 visites dans des lieux de détention, plus de 4 000 éléments des forces armées maliennes (Fama) formés, 180 juges et 98 Organisations non gouvernementales (Ong) ont également reçu des formations. Quant à Bruno Mpondo-Epo, Directeur de la Division des affaires politiques, la Minusma a pour mandat d’appuyer l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, d’aider les autorités maliennes dans leurs entreprises de promotion et de défense des droits de l’homme, de créer les conditions de sécurité indispensable à l’acheminement sûr de l’aide humanitaire et bien d’autres. Avant d’insister que la Minusma est une opération de paix et non une opération militaire. « La lutte contre les terroristes ne fait pas parti du mandat de la Minusma. Il y a des structures pour cela telles que Serval, Barkhane. L’usage de la force aux Nations unies est très encadré », a souligné Bruno. Pour sa part, le General Hervé Gomart, Chef d’état Major de la Force de la MINUSMA a fait savoir qu’il y a 10500 casques bleus au Mali pour accompagner le processus de paix. Le Colonel Christophe Monbelli-Valloire, Chef des Opérations de la Police de la MINUSMA (UNPOL) a souligné qu’ils ont eu à faire 19 000 patrouilles sur le territoire malien. Auparavant, Mme Mule Loubna Benhayoune, Directrice Adjointe de la Section Stabilisation et Relèvement avait mis l’accent sur les questions socio-économiques et humanitaires de la mission Onusienne au Mali. Lors des débats, certains participants ont affirmé leurs amertumes face à l’insécurité galopante au Mali malgré la présence de la Minusma.

Aguibou Sogodogo

 

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  1. le dialogue de coeur a coeur ,la culture dee la paix,et le respect dignité humaine peuvent nous permettre rompre le cycle de la violence dans notre si beau continent.et cela passe necessairement par la formation.

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