« FOSSE COMMUNE » à Dogo : Amnesty accuse, l’armée malienne récuse

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Une vue des membres Amnesty international (photo archives)

Après Human Right Watch, Amnesty international se saisit de l’affaire de « la fosse commune » découverte à Dogo la semaine dernière, dans la région de Mopti. L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle les autorités maliennes à « ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur ses exécutions extrajudiciaires ». L’armée malienne dément de manière catégorique ces accusations et affirme que « les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, respectueuse des droits de l’Homme ».

Amnesty international a indiqué ce mardi dans un communiqué avoir à son tour recueilli des témoignages sur la même affaire. Selon ces témoignages, les six corps « découverts dans une fosse commune le 25 mars dernier étaient ceux de personnes arrêtées trois jours auparavant par l’armée dans le village de Dogo ». Elles ont été emmenées vers une destination inconnue, ajoute le communiqué.

L’ONG de défense des droits l’Homme souligne également que « cette découverte macabre intervient après des semaines d’une violence croissante qui a placé les civils du Centre du Mali entre deux feux, exposés aux disparitions forcées et aux exécutions illégales de l’armée d’un côté, et de l’autre aux bombes au bord de la route et aux enlèvements par les groupes armés ».

En conséquence, l’organisation exhorte les autorités maliennes à enquêter sur « les agissements imputés à leurs forces et à traduire en justice tous les responsables de crimes présumés ».

Il y a une semaine, l’association de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, a réclamé l’ouverture d’une enquête. Elle fait état de la découverte des dépouilles de six personnes. Selon l’organisation, elles ont été arrêtées quelques jours plutôt, selon des élus locaux et certains témoignages recueillis par l’armée.

Ces soupçons d’ « exécutions sommaires des civils par l’armée régulière » interviennent au moment où les forces armées maliennes sont régulièrement visées par des attaques terroristes dans le Centre et le Sud du pays.

Le poste de surveillance de la gendarmerie de Zambougou à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ségou a été attaqué ce lundi soir 2 avril vers 21h par des bandits armés non identifiés. Selon de sources locales, le chef de poste, l’adjudant Amara Sogoba a été tué par les assaillants et le poste incendié. La même source indique que 2 motos ont été brûlées et une voiture endommagée. Un autre militaire a été abattu au même moment à Tombouctou par des hommes armés.

Interrogée sur la question, l’armée malienne nie de manière catégorique ces accusations et affirme que « les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, respectueuse des droits de l’Homme ». Selon les responsables de la Direction de l’information et des relations publiques des armée, DIRPA, les militaires maliens n’ont jamais manqué de professionnalisme dans leurs missions depuis l’éclatement de la crise en 2012. Selon la Dirpa, l’armée est prête à coopérer en cas d’enquêtes sur ces soupçons.

 

Avec ST

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2 COMMENTAIRES

  1. Tous les jours que Dieu fait nous assistons à des massacres organisés. Depuis que le Mali est devenu indépendant, c’est la première fois que cela se produit. Qui est terroriste au juste? Si on oppose les ethnies entre elles, on mérite le pire des sorts. Il faut vite que les différentes ethnies se ressaisissent et identifient ceux qui les utilisent les unes contre les autres. Ce qui se passe aujourd’hui n’est point le vrai visage du Mali, mais celui de fauves humains tapis à l’ombre en orchestrant les pires massacres.
    l’histoire rattrapera ceux qui fomentent ces massacres et le chatiment divin les frappera.

  2. Le génocide d’état contre les peulhs est une réalité indéniable.
    Tous les jours des dizaines de peulhs innocents sont exterminés par l’armée malienne et les donsos chasseurs qu’elle a armés pour soutenir les associations dogons dans le cadre du plan génocidaire de cette ethnie diabolisée par amalgame.

    Les faits sont incontestables:
    – Les donsos chasseurs ont été reçus par le président de la république avant de se livrer aux massacres des peuls;
    – Les armes utilisées par les donsos chasseurs et leurs alliés dogons sont des armes de guerre qui leur ont été fournies par l’armée malienne;
    – La stratégie de l’armée malienne expliqué par le général Sidi Touré est clairement destinée à éradiquer les peuls qu’il a qualifiés de jihadistes et sans aucune réserve;
    -Le comportement vestimentaire du 1er ministre Boubeye Maïga pendant sa rencontre avec les responsables des deux communautés (peule et dogon) montre sa partialité et la complicité de l’état avec les dogons et les chasseurs génocidaires: il a porté une coiffure dogon attestant sa partialité au lieu de représentant neutre de l’Etat;
    -Les enlèvements, assassinats et enterrement dans des fosses communes de femmes, enfants et vieux innocents et sans défense par l’armée malienne;
    -la complicité entre les militaires, les chasseurs et les dogons qu’ils manipulent, l’armée fonctionne sur de simples calomnies venant de ces alliés et massacres les peuls tous les jours.

    Les partisans du génocide peuvent dire ce qu’ils veulent mais les actes génocidaires sont indéniables et plus éloquents.

    En plus des massacres de l’armée malienne, l’état a instrumentalisé et armé les dogons et les donsos chasseurs qui continuent d’exterminer les populations peules innocentes.

    Quand il faut attraper les vrais bandits, l’armée est complètement incapable et désinformée.

    IBK et son gouvernement génocidaire doivent répondre devant la CPI tout comme les faux généraux qui continuent de remplir des fosses communes de cadavres de peuls innocents.

    La communauté internationale ne doit pas se limiter à de simples déclaration, le Mali est un état génocidaire à traiter comme tel.
    Les aides et armes reçues au nom de toutes les populations sont utilisées pour massacrer une ethnie et pour enrichir un clan au pouvoir.

    Le Mali doit être suspendu des Nations Unies tant que le pouvoir se livre à des crimes contre ses propres populations qu’il doit protéger.

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