“Quatre-vingts quinze détenus partagent 30 matelas dans la chambre à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Des chambres aux effectifs élevés, des détenus sans dossier… Plusieurs violences se manifestent dans les maisons centrales d’arrêt”, dénonçait en avril dernier Anne Lutun, militante d’une organisation de défense des droits de l’Homme, aux termes d’unemission de consultation gratuite en faveur des détenus dans les maisons centrales d’arrêt.
Les centres de détention sont bondés par des centaines de détenus, délinquants financiers, criminels, auteurs de petits larcins. Le délai de la mise en garde n’est pas souvent respecté, tout comme l’audition. Prévue pour accueillir environ 500 détenus, la MCA Bamako dépasse largement la capacité d’accueil.
Plusieurs vivent entre les quatre murs depuis plus de 6 ans sans être jugés. Aussi dans les centres, la promiscuité entraîne des conditions d’hygiène déplorables et les gardiens, sous-payés, ferment les yeux sur les trafics perpétrés.
Tant et si bienque la MCA est devenu le centre où se traitent toutes sortes d’affaires. Une véritable mafia ! Là-bas, en lieu et place de l’éducation et la réinsertion socioprofessionnelle, credo accroché à l’entrée, se manifeste une autre forme de délinquance.
A Bollé, prison pour femmes et enfants, on estime aujourd’hui à environ 135 le nombre de femmes et mineurs incarcérés dans des conditions qui gagneraient à être améliorées.
Ce manque crucial de respect des règles minimales pour les personnes privées de liberté, notammentle droit à l’information, l’interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, à un procès équitable dans un délai raisonnable, à l’assistance parentale et juridique, à l’alimentation saine, à un matelas et à des activités culturelles fait que le contrôle des maisons centrales d’arrêt échappe aux autorités.
Les évasions spectaculaires mettent en lumière le système. Comme l’a souligné l’évasion en juin 2014 du terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène. Lors de sa fuite, ce dernier a tué un gardien de prison, qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, provoquant l’émoi au sein de la population. Et la dernière en date de la semaine dernière au Camp I de la gendarmerie.
Pour désengorger les sites, des organisations de défenses des droits humains ont interpellé les acteurs de la chaine pénale intervenant dans l’incarcération à une réforme en profondeur afin de mettre fin les contraintes dans la pratique des procédures judiciaires, notamment les textes nationaux et ratifiés par le Mali.
Aussi s’agira-t-il de revoir l’aspect financier qui ne prévoit que 2 % du budget national. Mais le gouvernement reste toujours silencieux face au phénomène.
Bréhima Sogoba
ON BRULE LES MULTIREDIVISTES COMMENT CA NI LES JUGES NI LES SURVEILLANTS N AURONT PLUS LES POTS DE VIN
vous savez pourquoi les autorités ne repare pas les prisons,parce qu'ils se disent que quiconque repare ou rehabilite un prison finira par entre prisonnié, et ses verifié
Comments are closed.