Espace d’interpellation démocratique : Les conclusions discutées pendant deux jours à Sélingué

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La restitution publique des résultats de l’ECID s’est déroulée les 20 et 21 de ce mois à Sélingué. Cette rencontre a eu lieu sur deux jours dont chacun était consacré à un public précis. En effet, le premier jour était réservé aux élus locaux (assemblés régionales, Conseils de cercle, mairies, APCAM, AMM, HCCT) et le deuxième jour aux services techniques des départements ministériels, instituts de recherches (IER, CNOPP…) et universités (FAST et Mandé boucary). Ce sont au total une quarantaine de participants dont le groupe restreint du Jury citoyen, qui ont participé à ces séances présidées par Souleymane Ouattara et Dr. Michel Pimbert.

Les journées de restitution à Sélingué sont la suite d’une série de constats et recommandations auxquels les membres du jury sont parvenus en janvier et février 2010, lors de la tenue des assises de l’Espace citoyen d’interpellation démocratique. La rencontre s’est déroulée en deux jours, devant deux publics différents.

En effet, le premier jour, il s’agissait de regrouper les autorités politiques, les représentants des collectivités territoriales, des institutions politiques, le deuxième étant réservé aux services techniques, instituts de recherches scientifiques et universitaires. Cette rencontre, faut-il le rappeler, était la suite de l’ECID 2010 qui a abouti à la formulation de centaines de recommandations et constats. Ce qui a abouti à l’organisation de ces journées de restitution pour porter plus haut ces points de délibération paysanne, à différent niveaux de prise de décisions nationales, notamment les responsables politiques, les services techniques et le monde de la recherche scientifique ainsi que les pôles universitaires. Le jury citoyen, Souleymane Ouattara, Michel Pimbert, Boucary Barry, après avoir présenté le processus de l’ECID, a donné la parole à quatre commissions (femmes, éleveurs et pêcheurs, agriculteurs, transformation) pour qu’ils restituent devant le public et les autorités les constats et les recommandations auxquels ils sont parvenus. C’est ainsi que Djélé Cissé, Mme Bassira Goïta, Boukary Barry se sont succédés pendant les deux jours comme rapporteurs des différentes commissions.

Durant ces deux jours, au terme des différentes prestations, ce fut le temps des échanges et des débats pour permettre aux responsables venus de presque toutes les régions du Mali, des services techniques et de recherche, de l’appui au monde rural, d’interroger le jury citoyen sur ces recommandations, la question de gouvernance, la recherche sur l’agriculture et l’alimentation. Les questions ont porté également sur le rôle des Assemblées régionales, les conventions internationales qui légitiment l’ECID, la problématique de vulgarisation des recherches en agriculture, la non coordination des acteurs et l’utilisation des déchets et ordures ménagères et leurs mécanismes de récupération. A toutes ces questions, les membres du jury ont donné des réponses satisfaisantes.

Le président du Comité de pilotage, Souleymane Ouattara, a précisé que la restitution est un important plateau d’information des décideurs de différents niveaux. Elle permet aussi de consolider et de valoriser des résultats de l’ECID 2010, d’influencer le plaidoyer. Dr. Michel Pimbert, directeur de l’Institut international de l’environnement et développement (IIEE), a rappelé les antécédents de l’ECID, tout en insistant sur son caractère unique et historique tant au niveau national qu’international. Ce caractère innovant, poursuit-il, réside dans le fait qu’il offre des espaces d’expressions citoyens à toutes les couches socioprofessionnelles du monde rural. Il a affirmé que l’organisation d’un tel espace est en train d’induire des rencontres inter-paysannes et des débats internationaux au sein des Nations Unies. Quant au coordinateur de l’ECID, Boukary Barry, il s’est réjoui de la présence de tous les acteurs invités. Il a insisté sur le caractère innovant de cet espace qui est unique en Afrique. Durant toute l’année, les séances de restitution se poursuivront, a-t-il conclu.

Bruno D SEGBEDJI

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