Le 10 décembre de chaque année consacre au Mali, la célébration de l’Espace d’Interpellation Démocratique (Eid). Une journée au cours de la laquelle les gouvernants font face aux gouvernés et répondent aux plaintes et interpellations de ces derniers. Une tribune dite démocratique qui vaut pour le Mali une grande considération dans le concert des nations, l’initiative plus qu’unique est une spécificité malienne. Mais au regard de tout ce qui s’est passé depuis ces 20 ans dernières années, force est de constater que d’années en années, la chose perd son sens et devient comme une farce démocratique aux yeux du peuple. Les plaintes s’accroissent et les solutions se font rares. L’organisation de cette édition qui est confiée au bureau du Médiateur de la république consomme annuellement un budget plus que colossal, sans produire les effets escomptés. Alors question : l’Eid est-il nécessaire ?. A quand la fin de la farce démocratique ? Ce n’est pas en tout cas pour très bientôt.
A.Touré