Espace d’interpellation démocratique (EID) : La 17ème session s’est tenue dans un contexte exceptionnel

0

La 17ème session de l’Espace d’Interpellation Démocratique s’est tenue le lundi 10 décembre au centre international de conférence de Bamako (CICB). Elle a enregistré la présence des plus hautes autorités, dont les membres du gouvernement, le Médiateur de la République, des représentants des institutions et missions diplomatiques accréditées au Mali et bien entendu des différentes associations de défense des droits de l’homme dans notre pays. Le jury d’honneur de cette édition était présidée par le Professeur Sérigne Diop, ancien ministre d’Etat et de la justice sous le régime Wade et non moins président de l’association des médiateurs francophones.    

À l’instar de la communauté internationale, le 10 décembre est réputé comme la journée internationale qui commémore la Déclaration Universelle des droits de l’homme. A cet effet, le gouvernement du Mali a sacrifié à la tradition en tenant un forum annuel dénommé Espace d’Interpellation Démocratique (E.I.D.). « Le sens de cette journée est de donner aux usagers des services publics, de façon directe, la parole pour interpeller les autorités publiques, lorsqu’ils se sont estimés lésés dans l’exercice de leurs droits et libertés » a martelé le Médiateur de la République, Monsieur Diango Sissoko. Dans son discours d’ouverture le médiateur n’a pas manqué d’édifier  l’opinion publique tout en proposant des apports à cette journée salutaire dans un État de droit qui est basé sur la construction d’un système chargé de garantir la protection des droits et le respect des libertés. Il est nécessaire de relever que depuis son entame, l’EID a suscité un immense espoir d’autant qu’il a permis de rétablir de nombreux citoyens dans leurs droits. Rappelons aussi que l’organisation de l’EID est une initiative du Ministère de la Justice qui, à son tour,  charge le Médiateur de la République de la mise en œuvre des recommandations du jury d’Honneur. Pourtant, tout le monde ne voit pas d’un bon œil la tenue de cet espace. Ainsi, selon le Médiateur « les critiques émises par les interpellateurs, à tort ou à raison, sur les conclusions, ont souhaité vivement que ce forum s’arrache progressivement à la pesanteur de la routine et à la répétition souvent déconcertante des mêmes interpellations ». Il a attiré l’attention des interpellateurs sur le fait que la précision, la politesse, la courtoisie, l’humilité et la modestie doivent marquer les interventions, quand bien même que, force est de reconnaitre que les dysfonctionnements constatés dans nos services publics sont dus souvent au manque de professionnalisme et à certains comportements peu recommandables des agents publics chargés de l’application des lois et règlements. Au demeurant, le bilan de la précédente a été condensé dans un  rapport de 60 pages. Ce bilan est le condensé d’une vingtaine de recommandations se rapportant à sept grandes thématiques. On retient, les aspects juridiques et judicaires, les questions de démocratie et de sécurité, les questions d’environnement et d’assainissement, les questions foncières, les questions des droits de la Femme et de l’Enfant, la crise scolaire et enfin la situation des maliens refoulés de la Lybie et ceux rentrés de Côté d’Ivoire. Il faut savoir que dans l’ensemble de ces recommandations, beaucoup ont été satisfaites par les départements interpellés.

SEYDOU KARAMOKO KONÉ

Commentaires via Facebook :