Mahamadou Ouédraogo est conseiller des affaires étrangères. Il est le chef du département des études à la Direction des affaires juridiques du ministère des affaires étrangères. Il a bénéficié du soutien du fonds de l’ONU pour les PMA et les îles pour participer à la session de la Commission des droits de l’homme qui se tient à Genève.
Le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies soutient les Pays les moins avancés, comme le Mali, à participer aux travaux du Conseil des droits de l’homme. Une belle histoire visant à promouvoir l’universalité Le Conseil des droits de l’Homme, est le principal organe des Nations Unies chargé des droits de l’homme, qu’ils soient civils, culturels, économiques, politiques ou sociaux, proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Bien que cet organe inter-gouvernemental de 47 membres élus par l’Assemblée générale des Nations Unies ait pour mission de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme à travers le monde, un nombre important des 193 Etats membres des Nations unies ne sont toujours pas en mesure de participer à ses discussions. En effet, une quinzaine de pays qui n’ont toujours pas de représentations permanentes à Genève, siège du Conseil depuis sa création en 2006. Ces pays sans ambassade sont principalement des petits états insulaires en développement (PIED). Le manque de ressources financières adéquates, est la principale contrainte à leur participation, qui touche aussi un grand nombre de pays les moins avancés (PMA), comme le Mali, qui bien que représentés à Genève, ne dispose pas de personnel suffisant pour ‘être présents à tous les débats qui se tiennent à Genève. Afin d’aider ces pays, un Fonds d’affectation spéciale pour l’assistance technique à l’appui de la participation des pays les moins avancés (PMA) et des petits Etats insulaires en développement (PEID) aux travaux du Conseil des droits de l’homme a été mis sur pied en 2012. La mission de ce Fonds qui est géré par le Haut Commissariat aux droits de l’homme et coordonner par une franco-malienne Fatou Camara Houel ? Favoriser la participation des MPA et PEID aux sessions du Conseil des droits de l’homme et ainsi leur implication dans la défense des droits de l’homme dans leurs pays respectifs mais aussi de faire valoir leurs droits sur le plan international. Depuis qu’il opérationnel en 2014, le Fonds a soutenu la participation de 87 délégués venant de 62 pays (29 pays africains, 19 de l’Asie et du Pacifique et 14 des Caraïbes). Le Fonds a permis que plus de près de 58% de ses bénéficiaires soient des femmes. Un très bel exemple de l’égalité des ge nres qui se doit dêtre salué! A la prochaine session du Conseil, qui se tiendra dans la cité de Calvin du 11 au 29 septembre 2017, 10 délégué(e)s, 7 femmes et trois hommes, dont un Malien, Mahamadou Ouedraogo, Conseiller des Affaires Etrangères, est Chef de Département de la Recherche et des Etudes Générales à la Direction des Affaires Juridiques, seront soutenus par ce Fonds. La plus belle réussite de ce Fonds qui est très certainement le fait qu’il est pu permettre la tenue de la première session universelle du Conseil des droits de l’homme en juin 2016, en présence de l’ensemble des 193 Etats membres de l’ONU. Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, avait, à cette occasion, déclaré « Leurs témoignages et leurs enseignements (ceux des délégués bénéficiaires du Fonds) reflètent la richesse de ces expériences, tant pour eux que pour nous tous. Nous ferons tout pour maintenir et développer encore cette approche positive. C’est dans ce sens que j’en appelle à tous les Etats membres afin qu’ils s’assurent, au travers de contributions volontaires régulières, que ce Conseil continue d’être cet endroit où toutes les voix peuvent être entendues. Cela nous rapprochera de notre objectif comment de mieux promouvoir et de mieux protéger les droits de l’homme, pour tous et partout.». Le Représentant permanent des Iles Salomon, un pays bénéficiaire du Fonds en 2015, S.E. M. Collin Beck, avait émis cette appréciation « L’Organisation des Nations Unies n’a pas souvent l’opportunité de signaler des réalisations positives. Le Fonds d’assistance constitue une réussite exceptionnelle ». Ce Fonds est donc indéniablement une contribution à l’universalité et permet que toutes les voix de tous les Etats membres des Nations unies, dans le domaine des droits de l’homme, puissent être enfin entendues.
Sources pour la rédaction de cet article : sites internet du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, du Fonds d’affectation pour les PMA/PIED, Radio Télévision Suisse (RTS Découverte) dossier sur les droits de l’homme et la représentation des micro-Etats à l’ONU.