L’article 17 et 19 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) explique que le droit à l’éducation est fondamental. Elle constitue un droit de l’homme fondamental : chaque enfant y a le droit. Il est indispensable au développement des individus comme des sociétés, et aide à tracer la voie vers un avenir fructueux et productif. Tous les enfants méritent une éducation de qualité axée sur les droits fondamentaux et enracinée sur le concept d’égalité des sexes. Elle permettra de créer une vague d’opportunités qui auront un effet bénéfique jusque sur les générations à venir.
L’éducation permet une vie meilleure. Elle met fin aux cycles générationnels de pauvreté et de maladie et elle donne les moyens de parvenir à un développement durable. Une éducation de base de qualité va permettre aux filles et aux garçons d’être mieux dotés en connaissances et compétences nécessaires à l’adoption d’un comportement tenant compte de leur santé, leur permettant de se protéger contre le VIH/SIDA et d’autres maladies sexuellement transmissibles, et de jouer un rôle actif dans le processus décisionnel sur le plan social, économique et politique lorsqu’ils passent à l’adolescence et à l’âge adulte. Ayant reçu une éducation, ils sont mieux en mesure, devenus adultes, d’avoir moins d’enfants, de connaître les pratiques appropriées d’éducation des enfants, et de faire en sorte que leurs enfants commencent l’école à l’âge voulu et soient prêts à apprendre. En plus, une instruction, suivant une démarche axée sur les droits fondamentaux, permettra de lutter contre les inégalités de nos sociétés, profondément enracinées et souvent sexistes.
Des milliers d’enfants, notamment les filles, sont exclus de l’école à cause de ces inégalités qui les condamnent à une éducation de très mauvaise qualité, et, au delà, à une vie sans avenir. Les organisations Non Gouvernemental, les structures associatives plaident en faveur d’une éducation de base de qualité pour tous les enfants en insistant sur l’égalité entre sexes et l’élimination des discriminations de toute sorte. Avec tout un éventail de programmes et d’initiatives innovants, ils mettent l’accent sur les enfants les plus défavorisés dans le monde : les exclus, les plus vulnérables, les enfants devenus invisibles.
Les nombreux partenaires locaux, nationaux et internationaux, doivent travailler sur la réalisation des objectifs en matière d’éducation et d’égalité entre les sexes fixés dans la déclaration de l’Objectif numéro 6 du Millénaire pour le développement et dans la Déclaration sur l’éducation pour tous, ainsi que de provoquer des changements structurels essentiels qui sont nécessaires afin de parvenir à la justice sociale et à l’équité pour tous. Dans le monde plusieurs enfants quittent l’école ou reçoivent une éducation ponctuelle et irrégulière. Chacun de ces enfants a des rêves qu’ils ne pourront jamais accomplir, leur potentiel ne sera jamais réalisé. En s’assurant que chaque enfant ait accès à une éducation de qualité, nous posons les bases de la croissance, la transformation, l’innovation, l’opportunité et l’égalité. En fin que ce soit dans les temps de crise ou les périodes de paix, dans les villes ou dans des villages éloignés, nous nous attachons à la réalisation d’un but fondamental, non-négociable.
Abdoul Karim SANGARE