La prise en charge des droits de l’enfance au Mali est l’une des préoccupations des autorités de notre pays. Comme en témoigne la création en 1997 d’un département chargé de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la Famille, et de nombreuses structures chargés des questions de l’enfance. Si des résultats positifs ont certes été enregistrés, beaucoup reste à faire dans ce sens pour améliorer les conditions des enfants dans notre pays. Pour en savoir plus nous avons approché un spécialiste de la question en l’occurrence le directeur national de la Promotion de l’enfant et de la Famille, le Dr. Alou Barry, qui nous parle ici de l’enfance.
D’entrée de propos, le directeur national de la Promotion de l’enfant et de la Famille, le Dr. Alou Barry a fait savoir que sa structure est un service rattaché au Ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la Famille. Il affirme que son service a pour mission « l’élaboration des éléments de la politique nationale en matière de promotion de l’enfant et du bien être familial, ainsi que la coordination et le contrôle de la mise en œuvre de ladite politique ». Depuis sa création, poursuit-il, plusieurs actions ont été entreprises par son département pour promouvoir les droits des enfants au Mali. A l’en croire, il a été adopté de 2002-2006 un plan d’action pour la promotion de l’enfant dont l’objectif était de créer un environnement juridique et social favorable à la protection et à la promotion des droits de l’enfant. Aussi, le code de protection de l’enfant qui a été adopté en 2002 réunit l’ensemble des règles destinées à assurer à l’enfant la protection nécessaire à son développement physique et intellectuel et à son insertion dans la société, ajoute-t-il. Notre interlocuteur a également fait savoir que le Mali a ratifié la plupart des conventions internationales se rapportant aux droits de l’enfant notamment la convention relative aux droits de l’enfant en 1990 ; la Charte africaine des droits et du bien être de l’enfant en 1998, les conventions de l’Organisation internationale du travail dans son volet concernant le travail des enfants, etc. Toutes ces conventions auxquelles le Mali a souscrit visent à promouvoir les droits de l’enfant dans notre pays. Le directeur national de la Promotion de l’enfant et de la Famille, le Dr. Alou Barry a aussi indiqué que son service travaille en synergie avec plusieurs organisations spécialisées dans le domaine de l’enfance notamment l’Unicef, la Pouponnière 1 et 2, la Comade, la Conafe, etc. qui l’appuient beaucoup dans ce sens. M. Barry a laissé entendre que l’élaboration d’un nouveau document de politique de l’enfant serait en cours et fera l’objet de validation dans les prochains jours.
Parlant du phénomène des enfants mendiants, il a indiqué que des sensibilisations ont été faites dans ce sens mais que des réflexions seraient en cours pour prendre des mesures idoines afin de résoudre cette problématique. Il a reconnu que, certes des résultats positifs ont été enregistrés dans le cadre de la recherche des solutions à la problématique des droits de l’enfant au Mali, mais que beaucoup reste encore à faire. Il a toutefois regretté que malgré les politiques volontaristes des dernières années, la situation de l’enfant au Mali reste difficile pour une majorité d’entre eux en raison de la transversalité de la question. Car, plusieurs autres départements interviennent également sur les questions de l’enfance au Mali. Notre interlocuteur a aussi souligné le faible taux du budget alloué au département chargé de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la Famille.
Ben Dao