Droit de l’homme au Mali : Le Ministre Tapo s’insurge contre le rapport de Human Rights Watch

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Droit de l’homme au Mali : Le Ministre Tapo s’insurge contre le rapport de Human Rights Watch
Me Kassoum Tapo

Publié récemment, le rapport de Human Rights Watch accuse les Forces armées Maliennes (FAMA) de « meurtres extrajudiciaires » et de tortures. Le ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, accompagné d’une forte délégation, a effectué une mission de trois jours dans la région de Mopti pour vérifier la déclaration faite par Human Rights Watch. Cette mission qu’il vient ainsi d’effectuer entre dans ses attributions de protection et de promotion des droits humains sur l’ensemble du territoire national y compris les zones de conflit. Hier, mardi 26 septembre 2017, le ministre Tapo était face à la presse à son département pour faire le compte rendu de cette mission de 72 heures dans la région de Mopti. Aux dires du ministre, il n’y a eu aucun cas d’exaction commise par les FAMA. « Le gouvernement ne tolérera pas des attaques sans fondement qui sont de nature à saper le moral des FAMA. Le gouvernement n’acceptera pas», a-t-il dit.

Le Ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat vient de boucler 3 jours de visite dans la région de Mopti. Il a successivement visité les localités de Douentza, Sévaré, Bandiagara et la ville de Mopti. A chacune de ces étapes, le Ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat s’est rendu dans les commissariats de police, les maisons d’arrêt, les brigades de gendarmerie. En compagnie des autorités politiques et administratives locales, la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) et des organisations de défense des Droits de l’Homme, il a pu faire l’état des lieux dans les unités d’enquête et les maisons d’arrêt visitées. La conférence de presse tenue au Ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat avait pour objectif de faire de la restitution de trois jours de mission sur le terrain et la réalité de la situation des droits de l’homme dans la cinquième région du Mali. Cette mission qu’il vient ainsi d’effectuer entre dans ses attributions de protection et de promotion des droits humains sur l’ensemble du territoire national y compris les zones de conflit. « On était allé vérifier sur le terrain les allégations faites par Human Rights Watch dans son rapport », a déclaré le ministre Tapo. Avant de déplorer le fait que le gouvernement n’a pas été saisi de ce rapport. Selon lui, les autochtones des zones visitées, ont précisé qu’ils n’ont reçu aucun interlocuteur de Human Rights Wacth, encore moins eu vent des cas d’exactions effectuées par les FAMA. « Il n’y a pas eu exaction contre qui que ce soit », révèle le ministre. Pour Me Tapo, la prison de Sévaré est un modèle. « Dans le rapport de Human Right Watch, il est indiqué qu’il y a eu des violations des droits contre nos forces armées, mais le rapport dit que cela fera l’objet d’un rapport futur. Je trouve cela inadmissible parce que les droits humains sont indivisibles. Cela n’est pas très professionnel, cela n’est pas très sérieux », a déclaré le ministre. Par ailleurs le conférencier dément catégoriquement et s’insurge contre les accusations faites par Human Righs Watch dans son récent rapport. « Le gouvernement ne tolérera pas des attaques sans fondement qui sont de nature à saper le moral des FAMALe gouvernement n’acceptera pas», a-t-il fustigé.

Bientôt le redéploiement des FAMA dans certaines zones de Mopti

En réponse aux questions des journalistes, le ministre Tapo a fait savoir que le Mali répondra ces accusations à travers un rapport qui est en cours de préparation. « Nous allons répondre au rapport de Human Right Watch. Je ne serais complice de personne. La création d’un département dédié au droit de l’homme est une volonté politique  de la part du président de la République», a-t-il dit. Le ministre ne comprend pas comment la Minusma a pu documenter ses rapports dans la mesure où elle considère Douentza et Bandiagara comme zones rouges, donc impossible d’y accéder. S’agissant de l’existence des charniers au nord du Mali, le ministre Tapo a indiqué que ce sont des fausses accusations. Plus loin, le ministre dira qu’il ne couvrirait personne dans le domaine de la promotion des droits de l’homme. Chaque fois qu’il y a des cas de violations des droits de l’homme, Me Tapo promet que justice sera faite. Par ailleurs, il dira que 610 éléments des Forces armées maliennes ont été formés en droit international humanitaire. En outre, il a signalé que bientôt, il y’ aura le redéploiement des FAMA dans certaines zones de Mopti. « Un escadron d’élite de gendarmerie est venu à Sevaré et qui est entrain d’aller à Douentza. Il y a 1000 élèves gendarmes qui vont sortir bientôt. Donc, il y aura un déploiement de nos forces dans ces zones », a conclu le ministre.

Aguibou Sogodogo

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1 commentaire

  1. Enfin, le voilà sorti d’une longue hibernation depuis la suspension du référendum constitutionnel.

    Courage Monsieur le Ministre, remaniement oblige.

    Après avoir essuyer des coup de sabot dans la foulée de la campagne avortée du référendum constitutionnel, vous méritez un coup de chapeau digne d’un patriote ressaisi et requinqué, pour avoir mener une mission salvatrice de terrain afin de s’enquérir de la situation des droits de l’homme, dont le rapport récent d’une organisation au solde de la France, faisait état de grave violation, notamment de l’existence de fosse commune au centre du Pays.

    Une belle leçon de gouvernance à apprécier à sa juste valeur.

    Merci Maître !

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