Cour africaine de droit de l’homme et des peuples : Les acteurs en conclave

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L’Association malienne des droits de l’Homme en collaboration avec la Coalition pour la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a organisé hier dans la salle de conférence de l’hôtel Massaley, un séminaire de  formation à l’intention d’ONG et avocats sur la CADHP.

La cérémonie de lancement des travaux était présidée par le grade des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Mahamadou Diarra. Il avait à ses côtés Me Moctar Mariko, président de l’AMDH.

Le ministre de la Justice s’est dit satisfait de cette formation. D’après lui, la création, par les Etats africains, de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a constitué une avancée majeure pour l’Afrique et les victimes de violation des droits humains.

Le Mali figure parmi les premiers Etats à ratifier dès 2000 le protocole portant création de la Cour, contribuant ainsi à son entrée en vigueur. “Le Mali continuera de s’engager pour le renforcement du système africain de protection des droits humains”, a promis le garde des Sceaux.

Selon Me Mariko, l’AMDH et la Coalition pour la Cour africaine, à travers ces deux journées, voulaient offrir aux organisations maliennes de la société civile, les outils méthodologiques, qui leur permettront de parfaire leur appropriation et utilisation de la Cour.

La Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples a été adoptée en 1980. Plusieurs acteurs, parmi lequel l’AMDH, ont plaidé la création sur le continent africain d’un organe juridictionnel chargé de protéger les valeurs essentielles de la condition humaine, notamment le droit à la vie, le droit de s’exprimer, de se réunir et le droit à la paix et la sécurité, a-t-il fait savoir.

Il précisera qu’aujourd’hui la Cour est opérationnelle, qu’elle dispose d’un siège à Arusha (Tanzanie) et qu’elle s’est déjà prononcée sur plusieurs affaires parmi lesquelles l’affaire Norbert Zongo, le journaliste d’investigation burkinabé, assassiné en décembre 1999 sous le régime du président Blaise Compaoré alors qu’il enquêtait sur l’assassinat du chauffeur de François Compaoré, frère du chef de l’Etat.

Yéhia M. Baby

Stagiaire 

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